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8 février 2010

Van Diemen's Land (2009) de Jonathan auf der Heide

van_diemens_land_film1

Pas un film de rigolos que cette oeuvre australienne plus sauvage, humainement parlant, que la nature tasmanienne elle-même. Des paysages paradisiaques (vus d'en haut...) qui feraient tressauter de joie Yann-Artus Bertrand, une petite musique triste à mourir qui accompagne idéalement le tout et un récit qui fout la chair de poule. On est en 1822 et Van Diemen's Land est la prison ultime - faut vraiment avoir déconné, m'est avis, pour s'y retrouver. Huit prisonniers décident de se rebeller - po difficile - et ne tardent point à se retrouver embarqués dans une rando cauchemardesque - c'est là que la vraie difficulté commence. van_diemens_land_jonathan_auf_der_heide1Les premiers jours, on se chambre, c'est tendu mais il y a encore à bouffer. Dès que la faim arrive, on commence à serrer des dents et la première décision tombe : bon, découpons Machin qui de toute façon n'a pas la foi en le succès de l'escapade. Oups. Deux prisonniers préfèrent retourner au camp, écoeurés, les cinq autres de continuer leur fuite en avant désespérée. "Ne touchez pas la hache" devient rapidement le leitmotiv à mesure que l'on décide de sacrifier le plus lourdingue ou le plus faible. TF1 n'a apparemment pas encore acheté les droits de ce qui constituerait une émission de téléréalité ultime... Ouais, le problème dans cette forêt, c'est que l'on croise comme seuls êtres vivants des serpents, et mieux ne vaut pas marcher dessus. L'ambiance au coin du feu devient ultra tendue à mesure que le groupe diminue... On pensait avoir droit à une petit film anthropologique, et on se retrouve devant une bande d'anthropophages qui foutraient la honte à tout participant de Koh-Lanta. Radical et spartiate. C'est filmé très sobrement - quelques vues du ciel, de rivières ou de chute d'eau, mais sans en faire trop -, les dialogues sont minimalistes mais c'est vrai que, sans faire de mauvais jeu de mot, il n'y a pas non plus grand-chose à se mettre sous la dent. Cette aventure humaine devenue rapidement inhumaine est évoquée frontalement avec des montées de violence sanglante. Voilà, l'homme est un loup pour l'homme - un loup qui a la rage - prêt à tout pour survivre... Bien. Une ballade ardue qui ne soulève pas vraiment l'enthousiasme, mais respectable malgré tout dans sa forme sans concession. Je risque de regarder mes rillettes d'un autre oeil, quand même, ce soir.   

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