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12 janvier 2010

LIVRE : Villa Amalia de Pascal Quignard - 2006

villaAmaliaAssez séduit dès le départ par cette histoire qui démarre tambour battant avec cette pianiste "entre deux âges" qui décide, après avoir observé son mari en flagrant délit d'adultère, de tout plaquer : en à peine un mois, sans prendre la peine d'en avertir son mari parti à Londres pour le taff, elle fait table rase du passé (en se débarrassant de toutes ses fringues, en vendant sa maison et même ce qui lui est le plus cher, ses trois pianos) pour partir à l'aventure. Elle finit par découvrir dans une petite île du Sud de l'Italie une petite maison perchée sur des rochers, dans laquelle elle va tenter de se reconstruire pierre par pierre. Le style de Quignard est alerte, précis, tranchant et nous emmène allègrement sur les pas de cette musicienne virtuose. Quignard a un véritable don pour nous faire ressentir les "émotions", les transes de son héroïne compositrice, et lorsqu'il évoque ses périodes de création artistique ou son talent d'interprète, on y croit les yeux fermés. Il est aussi question en parallèle d'amitié, d'amour, de relations sentimentales quoi, et la partie sur sa complicité avec la petite fille de son nouvel amant, notamment, est relativement touchante. Bref, on a peu de mal à s'immerger totalement dans ce récit d'une solitaire qui grapille ici et là quelques bons moments auprès de nouvelles connaissances. A partir de la troisième partie néanmoins, et à mesure que les drames vont s'accumuler, l'écriture se fait un peu plus morcelée, plus fragmentaire, et j'avoue avoir un peu moins accroché à cette fin beaucoup plus sombre, alors que l'énergie de l'héroïne a tendance elle-même à se consumer. Même si, de mémoire, mon ami co-blogueur avait eu du mal à se perdre dans le film signé Benoît Jacquot, à y adhérer pleinement, c'est avec un réel plaisir et un brin d'impatience que je vais le visionner dans la journée. To be continued, so...      

Commentaires
G
Ah si si, beaucoup aimé le film, camarade. L'écriture de Quignard est ardu, le film l'est un poil aussi, mais c'est solaire comme il faut. J'attends ta critique frémissant.
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