Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
16 décembre 2009

Le Secret du Rapport Quiller (The Quiller Memorandum) (1966) de Michael Anderson

B492Ah cette bonne époque de la guerre froide avant qu'on mondialise même les espions. The Quiller Memorandum a tout d'un James Bond du pauvre : un acteur principal anti-charismatique (George Segal - je préfèrerais presque Steven, c'est dire), aucun gadget, aucun coup de feu, aucune cascade - juste un pauvre combat qui fait long feu -, un lieu unique (Berlin)... Certes, il y a quelques guest stars de choix - qui jouent d'ailleurs dans la facilité (Alec Guinness en type raffiné (ah?) et Max von Sydow en méchant aryen blondinet avec un accent à couper au couteau (oh?)), une voiture de sport rouge (plus classe que les grosses Mercedes teutonnes vintage) et une chtite Senta Berger qui n'a rien à envier à une quelconque James Bond girl siliconée. La trame, elle, est simple comme Guten Tag : Quiller (George Segal) doit trouver où se nichent les derniers petits nazillons. Voilà, that's all... Dit comme cela, le film ne paraît pas vraiment memorandumable. Et pourtant, ce serait dommage de s'en priver, au-delà même de la petite visite dans ce Berlin froid comme un coup de trique des années 60 ; le scénar (signé Harold Pinter, tout de même Messieurs Dames) est beaucoup plus retors qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil. Il y a une séquence notamment, sorte de petite mise en abyme de l'intrigue, assez croustillante : Alec Guinness (Pol, chef des services secrets britanniques) explique à Quiller sur une nappe en papier avec un petit raisin et deux tartes (symbolisant le QG des Anglais et celui des Nazillons) le côté piégeux de sa le_secret_du_rapport_quiller_the_quiller_memorandum_1966_referencemission. Quand Guinness finit par manger le petit raisin censé représenter Quiller, on se dit que le gars Quiller, un peu trop confiant en lui-même, ne sait peut-être pas vraiment où il met les pieds. Il n'en fait malgré tout qu'à sa tête, fasciné par une Senta Berger définitivement "troublante". Le dénouement final, tout en ambiguitë, vaut son gentil pesant de berlingots. Du coup, même si le spectateur est un peu frustré au niveau de l'action, des acteurs ou de la mise en scène très roploplo, il y a un petit côté énigmatique, dans la résolution de l'intrigue, qui tient ses neurones éveillés et qui, jusqu'au bout, garde son charme. Rien d'extraordinaire (le "je ne connais pas cette marque de cigarettes" plus pathétique que le "Comment est la blanquette" d'OSS 117...)  mais suffisamment tortin au niveau de la "manipulation" pour avoir une petite moue de satisfaction au moment du générique final.      

Commentaires
Derniers commentaires