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28 novembre 2009

Ne te retourne pas (2009) de Marina de Van

Le film ne part pas sur un mauvais principe, mais étire désespérément un scénario qui ne repose malheureusement que sur une idée (bon et puis là, on nous donne à la fin les clés, le passe-partout et même la burette). Si Sophie Marceau est franchement convaincante (si, si... faut dire qu'elle est pas aidée par le reste du casting), j'ai beaucoup plus de mal avec Monica Bellucci - ça va tant qu'elle est doublée par Sophie lors du passage transitoire Sofinica qui rappelle la maxi-tête sur canal) et surtout avec le doublage affreux de ce pauvre Andrea di Stefano qui massacre à lui seul la première partie du film. Certains dialogues sont en plus assez indigents et sonnent terriblement faux (faut le dire) mais bon, dans l'ensemble, c'est plutôt dommage car cette crise d'identité "en profondeur" qui devient visible, apparente, "imagée" constituait un sujet intéressant. Mais n'est pas Cronenberg qui veut, Marina de Van étant incapable d'insuffler suffisamment de trouble, de noirceur et d'ambiguité pour rendre cette oeuvre un peu moins lisse... 

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Sophie Marceau est une écrivaine (ouahhhhh hahaha! - attendez, si cela commence comme cela, j'arrrête tout de suite) qui perd pied avec la réalité : cela commence par la cuisine qui, d'après elle, a changé de configuration, avant que cela s'étende à tout l'appart, puis à la ville... Quand les gens eux-mêmes changent d'aspect physique, cela devient terriblement préoccupant... On se croirait presque parfois dans La Moustache - l'incrédulité du personnage principal devant les réactions de ses proches - sauf que cette premiére partie est manifestement dix fois trop longue : on voit bien que ça boume po trop fort pour notre pauvre Sophie Marceau, mais cela valait-il la peine de nous donner 4537 exemples ? Quand son mari change de tronche, c'est un vrai soulagement d'être débarrassé enfin de cet acteur, puis c'est au tour de Sophie de se transformer physiquement de façon souvent risible (on n'est pas dans la grosse subtilité, nan : attention, ne ratez pas la transformation, voilà, vous avez compris ? Attendez, je vais le refaire, et maintenant, c'est bon ?). Sofinica va alors entreprendre un voyage en Italie, un voyage dans l'espace, dans le temps, intérieur (on voit bien tous les petits parallèles) pour informer le spectateur point par point des raisons de cette transformation bien bizarre ma foi. Italie villageoise de carte postale (on s'attendrait presque à croiser Benigni en client du bar) pour une résolution d'intrigue bien convenue (pimenter cela d'un soupçon d'inceste ne sert vraiment à rien...)... Je disais "c'est dommage", parce qu'il y avait presque un certain charme qui se dégageait au départ de ce clash entre notre Sophie toute paniquée et le monde alentour... Marina de Van prend ensuite son spectateur pour un enfant de 3 ans, et cette façon de vouloir tout expliquer rationnellement bousille tout mystère. A voir qu'une fois (N'y retourne pas !), et encore, on pourrait s'arrêter à la première moitié...

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