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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
21 novembre 2009

What Price Glory (1952) de John Ford

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John Ford jongle avec les genres dans ce remake d'un film muet de Walsh dans lequel il avait d'ailleurs participé en temps que réalisateur de la seconde équipe : reconstitution historique (une troupe américaine, lors de la première guerre mondiale, dans un petit village français), bluette sentimentale et "comédie musicale" (le duo tout mignonnet de la jeune fille française de 17 ans et son soldat ricain de 22 ans), mélodrame (le soldat meurt, bougre), burlesque et grotesque (James Cagney en side-car (fendard) ou à la recherche d'un gradé allemand qui lui pète entre les doigts - la boucherie guerrière) et puis surtout une bonne dose de grosssseu comédie avec un duo d'acteurs très forts en gueule (James Cagney et Dan Dailey). John Ford multiplie les séquences où nos deux gaziers ne cessent de se chercher des noises : soit ils se foutent gentiment sur la gueule (Cagney, petit mais costaud), soit l'un se fout de la gueule de l'autre (Dailey qui pique la pineco de Cagney quand il a le dos tourné, Cagney, son supérieur, qui l'oblige à se marier avec la donzelle). Les éternelles disputes de nos deux gueulards restent malgré tout dans un esprit bon enfant; on comprend rapidement que l'un s'ennuierait sans l'autre, et surtout que, lorsqu'il faut passer à l'action, les deux font "front commun". Ford nous ferait presque croire à un moment que les deux gaziers sont finalement tombés amoureux de notre gazelle mais, nan, l'appel de l'action sera malgré tout plus fort que tout, même pour celui qui a quasiment perdu une jambe...

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Au milieu de nos deux ténors, une chtite française inconnue au bataillon - Corinne Calvet! - qui apporte forcément sa féminine french touch au bazar - attention c'est une soubrette française typique, entendez la gonzesse qui couche avec le premier venu ou le dernier parti (sympa le clicheton). Bien mignonne, cela dit, la petiote... Ford laisse une certaine place aux dialogues en français et cela apporte un léger parfum d'authenticité à cette oeuvre historicomique qui est loin d'atteindre des sommets... La séquence de la petite chansonnette franco-anglaise entre nos deux jeunes gens est presque touchante (ou gnangnan si on est pas d'humeur), et apporte au moins un petit peu de douceur entre nos deux brutes d'acteurs qui en font des caisses. Bon, divertissant, sans plus.   

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