Bellamy (2009) de Claude Chabrol
50ème de Monsieur Claude salué par une bonne partie de la critique. Ben tant mieux parce que personnellement, je me suis bougrement ennuyé. Chabrol tente un parallèle "audacieux" entre les petits problèmes personnels d'un inspecteur en vacances, Bellamy (Gérard Depardieu, une tonne et demie) et ceux d'un homme accusé d'un meurtre (Emile Leulet alias Noël Gentil (!) (Jacques Gamblin, mouarf)): dans les deux cas on retrouve un problème d'adultère (Leulet a tenté de se faire la malle avec la chtite Vahina Giocante pédicure manucurée à donf et de laisser tomber sa femme fadasse (que Chabrol oublie de maquiller) / Depardieu soupçonne sa femme de fricoter avec son frère, l'excellent Clovis Cornillac (nan, je déconne, surtout qu'il est comme d'hab en roue libre) ce qui n'est pas super crédible vu le comportement de gros dégueulasse du frérot) et des envies de meurtre (Leulet, pour toucher la prime d'assurance aurait maquillé sa mort (en fait, c'est un SDF qui aurait pris sa place dans la bagnole, super original)) / Depardieu a eu/a encore parfois des titillements de meurtre envers son (demi) frère). Bien, c'est assez malin pour un scénar de Chabrol (je suis dur, je suis un peu en colère) mais le "suspense" ne fait pas long feu...
La combine de Leulet est révélée à peine à la moitié du film, et ensuite c'est à Gégé de se battre avec ses vieux démons - outre l'alcool, son esprit habité par le doute et ce frère énervant (moi Cornillac, je lui aurais pété la tronche immédiatement, avant même le début du tournage, enfin...). Gégé s'appelle Bellamy parce que, je vous explique, il est plus apte à aider les autres (Leulet qu'il va réussir à faire innocenter parce qu'il a une bonne bouille (!?)) qu'à essayer de comprendre le problème de ses proches (Clovis peut crever mais il le cherche bien aussi...). Ouais, dans l'onomastique Chabrol a décidé de la jouer en finesse, Vahina Giocante s'appelle ainsi Mlle Sancho (nan! si...) histoire de bien enfoncer le clou dès le départ en indiquant qu'il s'agit d'une vraie salope... Je vous laisse vous amuser avec Leulet, Gentil, Lebas, Leprince (le SDF, rires) et Bonheur, c'est un festival. A la fin, une foule de pistes reste ouverte, tout de même, comme pour faire cogiter le spectateur qui voudrait trouver Chabrol absolument diabolique (j'ai rien dit): la femme de Leulet est-elle vraiment morte d'un accident ? Le SDF (joué aussi par Gamblin, cela limite les frais de prod) ne s'en serait-il pas tiré, hein, pourquoi po ? La femme de Depardieu (celui-ci passe le film à la tripoter que c'en est pénible - Gégé, calmos) a-t-elle fait crac-crac avec Cornillac...? Personnellement, je m'en bats un peu l'oeil, ayant en plus été totalement abattu par la mollesse de la mise en scène et surtout par la photographie aussi terne que celle d'un téléfilm (louez un chef op à Chabrol pour ses dix prochains films, svp) où les contre-jour sont laids et légions. Bellamy, booarf (pour reprendre l'un des mots favoris de Depardieu qui "borborygme" plus qu'il ne joue): pas mon pote.