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8 septembre 2009

Les Contrebandières (1967) de Luc Moullet

flFl_Illustration_1464Dans la mesure où il est bon parfois d'explorer des territoires inconnus, je décidai de me pencher sur ce coffret de Luc Moullet qu'un vendeur chinois situé dans un magasin d'une petite ruelle sombre, magasin qui fait généralement office de quincaillerie, s'était empressé de me vendre - va pas faire recette avec ses coffrets, le gars, malgré un prix défiant toute concurrence, enfin sait-on jamais... Bref je décidai hier soir, comme ça, au hasard, de voir Les Contrebandières, film situé à la "frontière franco-mexicaine" (humour), ou pour être plus terre à terre quelque part, m'est avis, dans les Alpes. Deux femmes relativement émancipées, Brigitte et Francesca, qui font donc de la contrebande pour un douanier (Johnny Montheilet, un des pires acteurs du siècle) et tentent d'échapper aussi bien aux autorités qu'aux représentants des syndicats des contrebandiers : elles veulent être libres comme l'air, mais se tapent surtout des cailloux pleins les chaussures. Des paysages filmés comme un bol d'air (c'est sûr qu'en habitant Shanghai, même une mare c'est un bol), des saynètes burlesques qui font gentiment sourire (et vas-y que je te casse toutes les assiettes en les balançant dans la nature, et vas-y que je me débarrase de mon frigo (l'heure était à l'émancipation, pas encore vraiment à l'écologie) et que je mange dans des pierres aux formes adéquates), un drôle de "trip" pour nos deux nanas narré par une voix off qui tente d'insuffler un brin de scénario et d'aventure. Sur la fin une tentative de retour à la vie en ville mais c'est encore plus astreignant... C'est définitivement à part, entre Tati pour les anciens (moins bon) et Guiraudie pour les modernes (moins bon) pour prendre des références extrêmes, c'est terriblement foutraque (c'est utile ce genre d'adjectif, finalement) et quand même méchamment ennuyeux malgré les bonnes intentions - un critique des Cahiers quand même, faut y aller doucement. Certaines oeuvres ont l'air tout de même plus passionnantes, un soir de disette alors...

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