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4 septembre 2009

Le plus bel Age... (1995) de Didier Haudepin

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Peu de souvenirs, finalement, de ce film découvert à sa sortie il y a 14 ans - j'étais d'ailleurs de passage à Toulouse mais je pense pas que cela intéresse qui que ce soit. Histoire d'initiations amoureuses sur fond de bizutage (ça n'existe vraiment plus? oh?) entre élèves d'hypokhâgne et de Saint Cyr - on est bien dans le haut du panier intellectuel de notre belle jeunesse. Le suicide d'une élève dans des conditions un peu troubles va permettre à la chtite Elodie Bouchez d'entrer dans ce monde pas très catholique peuplé d'individus manipulateurs : s'identifiant peu à peu à cette jeune fille, tombant dans les bras du même amant, son parcours initiatique sera lui-même semé d'embûches et de chausse-trappes. Mais la chtite Elodie a les pieds solidement sur terre, messieurs-dames, et tentera de garder la tête haute dans l'adversité. L'éclosion est au bout du tunnel... On retrouve donc toute une partie de ces jeunes acteurs vintage du milieu des années 90 : Melvil Poupaud en séducteur sans coeur - cache bien son jeu, le bougre -, Gael Morel en dindon de la farce avec déjà des cernes ça comme, Elodie Bouchez donc, le joli minois de Sophie Aubry guère revue depuis, personnellement, et même des apparitions de Sylvie Testud et de Vincent Elbaz - oui, ils n'ont pas tous suivi le même chemin. Ces multiples intrigues de coeur ont gardé un certain charme, de la candeur de la chtite Elodie manipulée comme un gant mais volontaire à la froideur calculatrice de notre bon Melvil toujours aussi juste. Guère de place cela dit pour une once de comédie - le concours des grandes écoles, ça rigole po tous les jours, normal -, et on se sent parfois un peu asphyxié par tous ces personnages plus sérieux qu'un tableau noir. Haudepin parvient à nous faire pénétrer dans ces petits mondes secrets - les cérémonies de bizutage à Saint-Cyr où chacun semble y croire dur comme fer, droit comme des piquets et dévoué aux plus anciens (pas vraiment tentant, certes) - où la rigueur d'une vie studieuse et déjà fortement hiérarchisée  semble peser rapidement très lourd sur les épaules de cette belle jeunesse : on aura vite compris que les trois petits points du titre sont purement ironiques. Original et ambitieux mais une atmosphère générale terriblement plombante, clair. 

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Commentaires
J
Pas vu; mais je me suis beaucoup intéressé à Didier Haudepin après avoir vu " les amitiés particulières" où il est une sorte d"acteur extra-terrestre, puis modérato cantabile où il fait des débutes prometteurs, puis" les pianos mécaniques" où il a eu le tort de s'égarer.Entendu une interview à propos d'Elsa Elsa. Puis j'ai lu, par curiosité " la ville dont le prince est un enfant " que je considère comme un livre creux. Dire que la pièce, avec lui, a tenu 2 ou 3 ans ; je ne comprends pas.<br /> <br /> Puis, j'ai regardé un peu son parcours, et j'en viens à la conclusion que Didier Haudepin n'est pas le rebelle Alexandre. Se démarquer, innover, sur le plan culturel, n'est pas affronter l'ordre établi. Les sentiments perdent leur prix quand ils sont intellectualisés.
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