LIVRE : La Ballade du Rossignol roulant (The Cruise of the rolling Junk) de Francis Scott Fitzgerald - 1924

Après Stevenson et son ânesse (pas rancunière, Modestine, malgré tous les coups de lattes qu'elle s'est pris), Fitzgerald et Zelda, pardon Fitzgerald et sa voiture toute pourrie dont il se sert pour aller du Connecticut à l'Alabama - ou pour faire plus simple pour longer, plus ou moins, le côte Est des Etats-Unis. A l'origine de ce voyage l'envie de pêches de la chtite Zelda et la nostalgie de la région de son enfance; ni une ni deux, le Francis n'est point homme à se défiler et les voilà embarqués pour un voyage assez mouvementé. Pour être tout à fait franc, cette petite nouvelle ne présente po vraiment un grand intérêt littéraire. Il semble que Fitzgerald s'est pris une nuit pour s'atteler à ce récit, plus pour mémoire d'ailleurs que pour tailler un petit diamant littéraire; on assiste aux moult éclatements des pneus et les multiples dèches mécaniques de ce tacot - sans parler des problèmes de thune du couple - avec une petite moue complaisante, sachant que le couple, dans sa pleine jeunesse, finit toujours par croire en sa bonne étoile. Petite leçon de "morale" sur le tard où on pourrait tenter de voir en filigrane le sentiment de désillusion qui plane sur Gatsby, mais c'est vraiment pour essayer de rebondir sur cette gentillette historiette : "J'en viens aujourd'hui à me demander si des aventures de cet ordre justifient toujours l'enthousiasme qu'on y dépense et les illusions qu'elles vous font perdre. En dehors de personnes très jeunes et de personnes très âgées, qui peut s'offrir sans risques d'aussi grandes espérances, et d'aussi amères déceptions ? Si l'on venait me dire : "Etes-vous prêt à recommencer ?", je prendrais ma voix la plus emphatique, et je répondrais: NON." Un léger vent d'aventure souffle malgré tout sur cette ballade et cela ravigote toujours un poil...