La Femme divine (The divine Woman) (1928) de Victor Sjöström
Justement, voilà un film qui semble définitivement perdu... Il ne nous reste qu'une bobine de 9 minutes qu'on a dû récupérer au fin fond d'une cave russe... Malgré tout, elle est pleine de fougue et de sensualité et on ne va pas cracher sur ce petit plaisir de cinéphile gourmand. Lucien, soldat parisien, va voir la Greta, son amante, pour lui dire qu'il va partir en Algérie; avant la nouvelle, elle lui saute dessus sauvagement pour l'embrasser (je ne vais pas être rat sur les photos pour l'occase); après elle lui saute dessus pour lui prendre la tête à deux mains et lui tirer rudement les favoris. Ensuite, elle se calme et c'est reparti pour les effusions... Neuf minutes c'est pas grand-chose, mais une certaine fièvre se dégage de ces baisers d'assoiffés et de cette peur de la séparation (ça, forcément, le type est soldat, cela nécessite parfois quelques compromis...). Ce n'est peut-être pas au niveau des Parapluies de Cherbourg, certes, et malheureusement on risque de ne plus jamais avoir l'occase de voir la suite... Ce n'était pas une super bonne idée décidément ces bandes avec du nitrate... Mais dans un best of de baisers, ce reliquat a sa place.