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27 mai 2009

Jeune Amérique (Young America) (1932) de Frank Borzage

Comme dans No Greater Glory, Borzage se focalise exceptionnellement plus sur des ados que sur une histoire d'amour qui reste ici vaguement évoquée en toile de fond. Comment un gamin qui est considéré comme l'un des "pires de la ville" peut-il espérer connaître un jour la rédemption ? Le problème étant surtout que, comme Jack Bauer, dès que le gamin tente d'aider qui que ce soit, tout part en quéquette et les circonstances se retournent rapidement contre lui. On retrouve l'une des scènes centrales du cinéma de Borzage avec le meilleur camarade de notre jeune héros, mourant dans un lit - préparez vos mouchoirs, clair - et la possibilité pour notre héros d'opérer ensuite une action de rachat total. Même si les deux dernières scènes - la seule scène d'action sur laquelle l'affiche surfe allégrement et impunément et un épilogue un peu emprunté - ont finalement quelque chose d'un peu artificiel, ce portrait d'un ado "jugé malgré lui" est plutôt touchant.

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On ouvre le film avec une donzelle - Mrs Doray (pimpante et blondine Doris Kenyon) - qui s'intéresse aux 197503jeunes délinquants; elle passe sa journée auprès d'une jeune juge, à la coule et de plus en plus avachie dans son fauteuil, qui tente bon an mal an de voir clair dans les embrouilles de ces young - lightly wild - Americans. Cela a vaguement des allures de reportages sociaux - toute proportion gardée, c'est po Depardon - et Borzage semble surtout s'amuser à capter les réactions un poil naïves de ces jeunes gamins sur le fil du rasoir. Mrs Doray tente ensuite de prendre sous son aile l'un de ces gamins - Art - et ce malgré les a priori terriblement négatifs de son mari - Spencer Tracy, excellent en faux méchant un peu bougon... Même si le gamin a toutes les chances de s'épanouir dans ce nouveau foyer, les circonstances vont être telles qu'il aura beaucoup de mal à s'attirer la sympathie du Spencer - de la petite séquence drolatique du pamplemousse qui mange pas de pain à son attitude toujours distante et méfiante pour ne point expliquer les véritables raisons de ses actes. Le gamin ne va d'ailleurs pas tarder à devenir une véritable plaie ouverte dans le couple et il préfèrera s'auto-saborder plutôt que de brouiller le Spencer et sa Doris... Si c'est po mignon...

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Relativement court - à peine plus d'une heure -, le film charme surtout par la direction des acteurs et la complicité - puis la brouille - entre les deux ados : le petit à lunettes et géo-trouve-tout Nutty et le gamin qui n'a pas froid aux yeux Art; ce dernier d'ailleurs qui a pris la défense d'une fille se lance dans un combat avec un gamin qui fait une tête de plus que lui et se prend une branlée monumentale. Cela ne l'empêche point de garder la tête haute - bien, bien - et de continuer à se lancer dans l'action dès qu'il le faut, avant même de réfléchir aux quelconques conséquences... Un jeune américain un peu en manque de repère qui finira tout de même par prouver sa valeur. Une graine de Jack Bauer, je disais...

à l'aborzage ! clique   

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