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5 mai 2009

Rose de Minuit (Midnight Mary) (1933) de William A. Wellman

midmary4

Loretta Young irradie tout simplement ce film de Wellman avec ses grands yeux de biche mutine. Certes, elle a un peu plus de mal parfois à nous faire croire qu'elle est toute "bouleversifiée" (on peut pas être parfait) mais il ne faut point remettre en question sa verve surtout  qu'elle ose jouer, à vingt ans, son propre personnage à l'âge de 9 ans (!), lors d'un flash back... - on y croit pas une seconde, malgré les petites nattes, mais c'était bien tenté. Mary est donc accusée d'un meurtre et alors qu'elle attend l'issue du procès, elle fait défiler sa petite vie pleine d'embûches : à 9 ans, donc, elle perd sa mama, à 13, elle se prend trois ans de prison pour un vol dont elle n'est point coupable - ces deux grands yeux tout ébaubis qui dépassent à peine du bureau du juge sont terriblement mimi - et dès 16 ans, elle se fait alpaguer par des petits truands et la séquence où elle se fait caresser le mollet à travers les barreaux d'un escalier par un type de passage fait doucement frissonner... (Eh oui, on était avant le fameux code Hayes...) Lors d'un braquage - mené par sa bande - qui tourne mal, un flic est blessé mais elle parvient à s'échapper avec un jeune avocat bien sous tout rapport qui la prend sous son aile; seulement po de bol, le flic la reconnaît peu après : elle se retape trois ans de gnouf. A peine sortie, elle rejoint sa petite bande de truands et croise un soir son avocat; jaloux comme pas deux, le chef des truands veut faire la peau de l'avocat et notre Mary est encore prête à se sacrifier...

Annex___Tone__Franchot__Midnight_Mary__01

Wellman joue à fond la carte du charme et n'hésite point à cadrer ici ou là les jambes gainées de son héroïne pour faire flotter sur le film un petit parfum d'érotisme; la chtite Mary vogue des bras du truand qui la couvre de chinchilla et de robes somptueuses à ceux de son amant d'avocat qui la couve de son regard et lui offre à manger chez lui... de la dinde (c'est moins magique mais plus terre-à-terre...); bien qu'elle cherche toujours à s'en sortir de façon honnête, elle a cependant toujours le chic pour payer à la place des autres... Le film, relativement court, s'embourbe tout de même un peu au milieu lors de deux-trois longues séquences dialoguées qui sentent un peu le remplissage, mais les scènes où la Mary toute guillerette tente d'attirer l'attention de son avocat - lorsque, secrétaire à son service, elle transporte une montagne de livres - et de le charmer (elle a pas besoin d'en faire des tonnes vu que le type est totalement conquis dès le départ) demeurent relativement plaisantes et pétillantes. Une bonne réussite du William au final. Quitte à flinguer quelqu'un au passage, je me dis que le Hayes le méritait amplement... Mais on va pas refaire le film de l'Histoire du cinoche. 

Annex___Tone__Franchot__Midnight_Mary__02

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