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3 mai 2009

The Circle (1925) de Frank Borzage

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Avant que Borzage rejoigne la Fox, on sent bien qu'il a po toujours été à la fête. Adaptée d'une pièce de Somerset Maugham, l'histoire, qui se répète sur deux générations, est celle d'une femme qui veut quitter son Lord pour se faire la malle avec le meilleur ami de celui-ci. Après avoir brièvement illustré la première escapade, on se retrouve trente ans plus tard alors que Elizabeth Cheney mariée à l'ourson Arnold se fait draguer de façon intempestive par le pote de ce dernier, le fringuant Teddy Lutton. Avant de se barrer à son tour, elle n'a pas trouvé mieux que d'inviter sa belle-mère, Katherine, et son amant, Hughie, qui n'ont pas remis les pieds dans le manoir depuis trente ans : elle veut vérifier si les deux sont toujours follement amoureux, trente ans après leur coup d'éclat, pour voir si elle va leur emboiter le pas... Pour gratiner le tout, son beau-père, qui devait être absent, revient soudainement d'une partie de chasse. Oh là là, qu'est-ce qui va se passer alors ? Après une séquence de comédie de haut vol (non, je plaisante) pendant laquelle on fait tout pour débarrasser le beau-père de son fusil au cas où il réagirait un peu nerveusement, le fameux couple arrive : Katherine est devenue une Sylvie Jolie ultra exubérante (le cauchemar) et le Hughie un vieux gars grabataire qui sourit quand il se brûle. Notre Elizabeth est terriblement refroidie jusqu'à ce qu'elle surprenne le vieux couple dans les bras l'un de l'autre... Va-t-elle tenter le coup ? Qui de l'Arnold ou du Teddy tient le plus à elle ? (On sent bien que ce qui l'intéresse le plus dans les deux hommes est leur côté "mâle", en gros, celui qui défendra le mieux son territoire - on tique un poil).

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Certes l'amour apparaît plus fort que la convention du mariage ou la règle sociale, un bon point très borzagien, mais pour le reste, c'est tout de même mis en scène à la va comme je te pousse : les acteurs en font des tonnes pour se donner des airs et sauver les apparences (le beau-père, non averti de l'arrivée du couple, qui surprend les manigances dans son dos, le couple Elizabeth/Teddy surpris 34 fois par le mari ou un serviteur dans les bras l'un de l'autre) et les séquences a priori comiques (le serviteur qui se prend une porte dans les fesses et qui trébuche, ohohoh, la partie de bridge qui provoque une grosse colère du Hughie, ahahah) tombent terriblement à plat. Ca conspire dans tous les coins mais on a surtout l'impression d'assister à une piètre pièce de théâtre filmée sans âme. The Circle tourne définitivement méchamment en rond et ennuie profondément. Borzage se rattrapera rapidement, bien heureusement.

à l'aborzage ! clique    

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