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29 avril 2009

Notre Héros (Lazybones) (1925) de Frank Borzage

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Belle petite oeuvre borzagienne où l'on retrouve la thématique d'un amour - voire deux - contrarié et l'intérêt pour les personnages en marge de la société. Buck Jones est un gros branleur ("lazybones" donc) mais possède un coeur gros comme ça. Il remet toujours au lendemain ce qu'il devrait faire dans l'instant - promettra pendant 20 ans de réparer la porte du portail sans passer à l'action (c'est un truc que je comprend parfaitement, voyez) - mais notre type est un bon bougre : non seulement il sauve vaillamment de la noyade une jeune femme au bout du rouleau (cela nous consolerait presque de la séquence manquante dans The River) mais il décide également d'adopter son bout de chou, Kit, quitte à se mettre tout le monde à dos; la jeune femme doit en effet faire un mariage de raison et cet enfant, qu'elle vient d'avoir avec un marin disparu en mer, ruinerait les plans de sa mère. Le Buck rompt avec la soeur même de la jeune femme (c'est un petit village), sur laquelle il avait des vues, en lui cachant d'où vient l'enfant. Le Buck en prend son parti, les années passent, il part à la guerre où il devient héros malgré lui - il s'endort pendant l'assaut des Allemands et quand il se réveille, il se retrouve juste derrière eux pour les menacer : super bien joué Buck - et quand il revient, mon Dieu, il est devenu l'égal de Woody Allen : il tombe amoureux de sa fille adoptive... ah lalala, vous me direz. Vous voulez que je vous rassure sur la tournure des événements? Mouais puis nan, j'ai po envie.

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Impressionnante séquence de sauvetage dans la rivière et quelques jolis travelling sur la chtite Kit, chahutée par les autres gamins dans son enfance (on repense au début de Moonrise) ou encore sur la mère véritable de Kit qui, juste avant sa mort, veut tenir son enfant dans les bras (on peut dire qu'elle a le visage expressif, Zasu Pitts, c'est son nom - ah ben c'est muet...) et traverse la ville comme une folle. On peut s'étonner au départ qu'elle l'ait abandonnée si facilement, mais quand on voit la raclée que lui fout sa mère quand elle lui avoue qu'elle est la véritable mère de cet enfant confié à Buck, on peut comprendre aussi qu'elle n'insiste pas trop. Buck campe un personnage ultra débonnaire, tendre comme du bon pain - la pêche demeure son grand sport favori même s'il prend autant de poissons qu'il y a de sportives en beach volley en Iran (aucun rapport, nan) - et alors qu'on voit venir la fin gros comme une maison (un happy end qui sauverait les apparences) et ben justement, ça tombe à l'eau et c'est po plus mal; une bonne petite tranche muette de Borzage.

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à l'aborzage ! clique

Commentaires
6
Et ça va , l' œil ...?
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S
C'est parce que vous n'êtes pas bourbonnais, chez nous "petit" c'est terriblement amical. Bon je vais pas conclure en disant "sacrée grosse mitch", ça sonne affreusement vulgaire, avec comme un relent d'accent allemand. On fait dans la douceur avec les oeuvre délicate, Mitch, dans la ptite nuance, ne soyez pas si soupe au lait, ma gâte.
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I
Alors, une critique de Borzage qui commence par "belle Petite œuvre", sorry, mais je ne lis pas...
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