I.O.U.S.A. (2008) de Patrick Creadon

Ah ben oui dis donc, je pensais que la situation économique aux Etats-Unis n'était pas folichonne, mais c'est vrai que là, il est peut-être temps de tirer la sonnette d'alarme... (Cela dit, comme les Chinois risquent de finir par les bouffer vu leur déficit commercial, j'ai po trop de souci : je suis dans la place). Un peu comme Al Gore dans The Unconvenient Truth à propos de l'environnement, Creadon, illustrant les propos avec de jolis diagrammes, courbes et chiffres en tout genre, interroge tous les spécialistes et les responsables de l'Economie américaine de ces 20 dernières années pour démontrer que la situation est non seulement, aujourd'hui, dramatique mais qu'elle risque d'être, demain, résolument catastrophique. Découpé en quatre chapitres, le doc revient sur le problème du déficit du gouvernement fédéral - 8.7 trillions de dollars en 2007 - j'ai pas fait le calcul en paire de chaussettes mais il y a de quoi équiper toutes les pieuvres du système solaire - , le problème de l'épargne, du crédit et de la consommation de nos voisins ricains (faut po acheter quand on a pas le sou... - je suis bourbonnais ascendant auvergnat, on va pas me la faire), le déficit de la balance commerciale et enfin le terrible problème de leadership (George Bush, en 8 ans, apparaît une nouvelle fois comme un grand seigneur/saigneur devant l'absolu...). Deux grands pontes de l'économie américaine (David Walker et Bob Bixby) sillonnent les routes des Etats-Unis pour expliquer à leurs concitoyens (j'ai pas inventé le mot) les multiples problèmes économiques actuels. C'est, d'un point de vue éducatif, totalement éclairant, même pour une bille comme moi en ce domaine et on se dit, décidément, que, sans une réelle prise de conscience nationale, dans dix ans, le citoyen malgache moyen risque d'être finalement mieux loti que le petit Ricain moyen (enfin, c'est aussi un souhait...). Si vous voulez tout savoir sur les problèmes de dettes américaines sans oser le demander, c'est résolument le doc qu'il vous faut.