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25 février 2009

Rendez-vous (1985) d'André Téchiné

J'ai vraiment un peu plus de mal à me laisser happer par cette oeuvre de l'André. Le sujet est pourtant relativement prenant - une provinciale monte à Paris à 18 ans pour vivre sa vie -, les jeunes acteurs, alors pratiquement inconnus (Binoche, Wilson, Stanczak) tiennent définitivement bien leur rang, la mise en scène de Téchiné est comme d'habitude d'une grande fluidité (bon les violons de Sarde, c'est toujours pôreil par exemple) mais je sais pas, il y a comme un petit côté glaçant dans chacun des personnages - peut-être un peu stéréotypés, c'est une impression - qui ne me permet point de vraiment plonger dans cette histoire... 

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Nina (Binoche) débarque de sa province prête à tout pour faire son trou; elle couche à droite à gauche, au hasard des rencontres, et a décroché un pauvre rôle de servante (4 répliques) dans une pièce de boulevard. Elle fera plusieurs rencontres, un jeune gazier gentillet, un peu timide et mal dégrossi, qui n'a d'yeux que pour elle (Stanczak), un type passionné et enfiévré (39 du matin au soir - tout pâle) qui tente de lui faire prendre conscience de sa vacuité (sympa) (Wilson), et un vieux metteur en scène définitivement désespéré, ou en tout cas revenu de tout, qui tente de croire en elle comme pour revivre une dernière fois son passé (Trintignant). La pauvre Binoche se retrouve bien souvent dénudée mais il y a toujours comme une froideur dans ces scènes où la chair est bien triste. Ces différentes rencontres, plus âpres les unes que les autres et où elle s'attire, au final, plus de dédain que de compassion vont peu à peu la faire éclore de sa gangue (l'image est usée, j'ai fait exprès, je vous assure). Téchiné joue subtilement sur les apparences et sur le rôle, les rôles, que ses personnages se donnent (Binoche et Wilson au quotidien, en coulisses ou sur scène) comme pour faire apparaître la difficulté qu'ils ont tout simplement à "être", à exister - Wilson revient même sous les traits d'un spectre qui finit par hanter cette pauvre Binoche, un fantôme qui l'aide finalement à se "construire", à lui donner une âme dans la réalité. Malgré tout, on sent parfois comme un petit côté artificiel dans la mise en scène de ces personnages qui fait qu'on a du mal (je dis "on", c'est moi) à vraiment se passionner pour cette histoire d'apprentissage un peu trop balisée. Bon, voilà un peu mon sentiment, Rendez-Vous n'étant pas de loin, on l'aura compris, le Téchiné que je préfère (Ma Saison préférée restant à mes yeux au dessus du lot - un beau lot, remarquez)      

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