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REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
18 février 2009

Journal des Réalisateurs de Jean-Luc Godard - 2008

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La Télévision Suisse-Romande a eu l'excellente idée de réunir 13 cinéastes suisses et de leur confier la réalisation des reportages de son journal télévisé du 14 mai 2008. Parmi les 13, gros buzz, JLG. Et comme à chaque fois qu'il reçoit une commande, le gusse nous sert un essai improbable et franchement abscons qui en détourne tranquillement le cahier des charges. Nulle actualité dans ce petit film, si ce n'est, ça et là, une voix effrayée (une femme qui se plaint de ses tendons déchirés) ou des allusions à l'horreur du monde qui nous entoure (ça commence sur quelques réflexions sybillines sur la peur). A part ça, eh ben, du JLG contemporain à 2000% : succession d'images de cinéma et d'oeuvres picturales diverses, quelques inscriptions reprises aux Histoire(s) du Cinéma, une musique romantique et solitaire hâchée menue, et des voix qui se superposent, énonçant des sentences qui laissent pantois. Ma préférée : "Le seul grand problème du cinéma me semble être : où 3et pourquoi commencer un plan, et où et pourquoi le finir ?" Il faut bien reconnaître que tout ça est assez brumeux, mais c'est toujours aussi terrassant de voir le Jean-Luc s'enfoncer de plus en plus dans l'ascèse, la solitude et la mort. Les deux premières voix (dont la première semble la sienne, je pense) sont littéralement revenues d'entre les morts, effrayantes, comme si les phrases de Godard ne pouvaient plus se faire entendre que de très loin, d'un pays désormais hors de tout. Les signaux godardiens se font de plus en plus rares, et quand ils arrivent ils prennent de plus en plus la forme de testaments mêlant impolitesse, cri d'amour et désespoir latent. Glaçant.

God-Art, le culte : clique

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