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28 janvier 2009

Un Conte d'Eté polonais (Sztuczki) (2007) d'Andrzej Jakimowski

Petit film polonais sans grande prétention, pas désagréable, qui met en scène les petits aléas de la vie vus par les yeux d'un jeune gamin et de sa grande soeur. Le film est d'une belle luminosité, la bande musicale est sympathoche point trop n'en faut, le jeu des acteurs - même si le gamin fait un peu trop de mines - est plutôt convaincant, autant de satisfaction de ce point de vue là. Bon, c'est vrai que, par ailleurs, le film ne décolle jamais vraiment, qu'on reste gentiment au niveau de ces petites bribes d'histoire - un gamin qui espère que son père reviendra, une jeune fille qui tente de décrocher un nouveau taff - et que le titre français appuie, malgré lui, un peu trop le trait sur ce petit côté "villageois de l'Est inoffensif" (nan, pas de plombiers qui menacent de nous envahir ici, po de risque...). Certes.

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Comme disait l'ami Knut Hamsun - grosso modo, j'ai la mémoire qui flanche - nous sommes entourés de signes, la gageure étant de pouvoir les déchiffrer. Nos deux jeunes amis polonais jouent avec ces petits signes du hasard qui permettent de savoir si la journée s'annonce bénie ou maudite - on pourrait presque faire un clin d'oeil à Kieslowski mais po envie en fait. Comment un sac en papier rempli d'un hamburger peut-il finir dans une poubelle en comptant uniquement sur le destin (grave question), quelles peuvent être les conséquences de quelques pièces de monnaie jetées sur une voie ferrée ? (je vous sens tout d'un coup dubitatif sur mon petit film), est-ce que deux soldats en plomb ont le pouvoir de stopper un train ou la marche du destin? (ça y est, je vous ai perdus, là). Dit comme ça, cela paraît peut-être un peu tiré par les cheveux alors que le film baigne dans une extrême simplicité. Le gamin passe son temps à espérer que sa soeur réussisse son entretien, est obsédé par le fait que son père, qu'il côtoie anonymement sur le quai de la gare tous les jours, retrouve le chemin de la casa et cela constitue toute la colonne vertébrale du film... On a droit en prime à quelques virées en moto - à deux ou trois -, à de pimpante Polonaises avec des jupes plus courtes que ma vue, ou encore à des vols de pigeons voyageurs - parce que ça fait toujours bien dans un film d'avoir des pigeons voyageurs, on peut y mettre tous les symboles qu'on veut... Bref, pour reprendre un peu la main sur cette chronique qui part dans tous les sens, Jakimowski filme avec une certaine tendresse ces petites saynètes de la vie quotidienne polonaise, et c'est tout à fait plaisant à défaut de faire réfléchir (très joli regard gris-bleu teinté de tristesse de la jeune fille (Ewelina Walendziac) que j'inviterais bien à déjeuner si j'avais une chance de pouvoir prononcer son nom correctement)    

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