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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
19 janvier 2009

Frost/Nixon (2008) de Ron Howard

Toujours un peu peur de ces films portés aux nues aux Etats-Unis en période pré-Oscarienne. Ca sent toujours la performance d'acteurs et la maîtrise scénaristique et Frost/Nixon ne déroge malheureusement pas à la règle. C'est calibré sur deux heures pour faire monter la pression sur la dernière demi-heure, il n'y a guère de reproches à faire au niveau du montage ou sur certains mouvement inspirés de la caméra mais on pourrait mettre une dizaine de noms à la place de Ron Howard que cela ne changerait pas grand-chose - un peu comme une saison de séries américaines de bonne tenue. Sans vouloir faire le gros ringard avec une théorie sur la "politique des auteurs", on regarde ce film de façon relativement plaisante à défaut de trouver une patte dans la réalisation... Voilà, dirai-je, "grosso-modo" tout ce que m'inspire ce genre d'oeuvre.

frost_nixon_langella_sheen

Ron Howard revient sur la fameuse interview (je dis "fameuse" alors qu'il y a encore quelques heures "frost" n'était pour moi synonyme que de "glace"...) entre David Frost et Richard Nixon au lendemain de l'affaire du Watergate et de la démission d'icelui. Frost est un gazier qui, à l'époque, anime des talk-shows en Australie et qui se met à rêver de l'interview de la décennie - un genre de Guillaume Durand, si on veut, pour le côté un peu branleur, mais po forcément mal à l'aise dans l'action, devant une caméra de télévision; Nixon, quant à lui, rêve encore d'un rachat aux yeux des Américains et préfère, pour se faire, se trouver en face d'un type pas trop pêchu. Après moult discussions financières, ils conviennent de quatre enregistrements de 2 heures, la dernière devant être consacrée entièrement au Watergate. On voit le coup venir de loin : Frost est en dessous de tout lors des 3 premières discussions, se faisant littéralement bouffer par ce vieux briscard de Nixon, avant l'ultime épreuve qui pourrait sonner l'heure de la rédemption pour l'un comme pour l'autre...

frost_nixon_03_580x386

Po grand-chose à noter sur les deux acteurs principaux qui tiennent leur rang, bien aimé surtout le conseiller de Nixon joué par un Kevin Bacon au taquet, le visage fermé, l'oeil toujours à l'affut pour conseiller au mieux son protégé, c'est propre, réglé... La caméra n'hésite point à tourner autour du gars Nixon comme si Frost cherchait désespérément un angle d'attaque, on replonge dans les années 70 sans jamais retomber dans un esthétisme d'époque trop maniéré - un montage efficace ni plus ni moins - et même si c'est déjà pas mal, je ne vois guère d'autres raisons pour louer ce film plus qu'un autre. C'est taillé pour avoir deux-trois nominations aux Oscars, cela résume l'essentiel... La "qualité hollywodienne" comme on parle des films de "qualité française".   

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