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12 janvier 2009

Le Menteur (Valehtelija) (1981) de Mika Kaurismäki

theliar_1Premier film, écrit et joué par Aki et réalisé par Mika, et le moins que l'on puisse dire c'est que la Nouvelle Vague a fait des ravages en Finlande. Le tout jeune Aki, 24 printemps, ressemble d'ailleurs à s'y méprendre à Jean-Pierre Léaud : même coupe de cheveux dans le vent, même démarche rigide, même regard inquisiteur. L'influence ne s'arrête point là puisque le héros s'appelle Ville Alfa (ah? ouais...), qu'il se mate Bande à Part et termine sa course comme le Popol dans A Bout de Souffle. L'histoire est simple : Aki est un dragueur à la petite semaine qui suit n'importe quelle jolie gonzesse qu'il croise. Il ne cesse de taper de la thune à tous ses potes, se fout du taff comme dans le l'an quarante et écrit un premier roman qui ne risque pas de voir le jour. C'est pas fondamentalement vraiment original en soi, mais, pour un premier film, l'ensemble d'une cinquantaine de minutes n'est pas dénué d'un certain charme; il y a déjà une vraie family's touch kaurismakienne : les petits bals à mourir, les concerts où le héros danse aussi frénétiquemtheliar_2ent que moi à son âge et plus tard (il bouge à peine la tête d'un millimètre), ces sourires de femmes à se damner et qu'on pourrait suivre, comme ça, tout d'un coup, jusqu'au bout du monde, ces petites virées chafouines entre potes à picoler, cette irresponsabilité générale bon enfant. Un héros à la fois innocent et fourbe, de petits rayons de soleil féminins qui tentent de percer un certain désespoir ambiant, c'est une sympathique balade en terre finlandaise d'une jeunesse sans quelconque ambition - si ce n'est de s'en griller quelques-unes en attendant l'Apocalypse... "Dans la vie, ce que t'aimes c'est les nanas, et comme je suis un nana... / C'est ça").


Jackpot 2 (1982)

Jackpot_2Nouvelle collaboration entre les deux frères... qui ne fonctionne po du tout. Deux types -et une gonzesse po terrible et un peu potiche- qui ne se préoccupent que de jouer au flipper voire au billard. Si cela peut faire écho à une certaine période de la vie relativement branleuse (ce qu'il ne m'est point difficile d'imaginer), le film tourne malheureusement totalement à vide et ce n'est point les quelques attentats bunueliens ou les explosions ici ou là qui sauvent le bazar. La scène finale est même un summum de l'horreur esthétique en ce début des années 80 : un coucher de soleil violet au bord de la mer, un type joue du saxo pendant que l'autre joue au flipper, un hélicoptère de la police balaie le ciel... C'est définitivement terrible, même si, ici ou là surnage, encore une petite pointe de causticité - le type qui s'excite comme un malade sur une machine à sous. Pas bingo à tous les coups... 

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