Transsiberian (2008) de Brad Anderson

Une petite balade dans les plaines enneigées de nos amis russes, cela ne se refuse point, et les quelques vues aériennes de ce train qui trace indéfiniment sa route sont assez envoûtantes... Malheureusement c'est bien tout ce qu'il y a à garder de cette oeuvre... Au départ un couple d'Américains moyens rencontre dans le fameux train un espagnol assez fumeux accompagné de la chtite Kate Mara (joli minois déjà vu dans 24 et Nip/Tuck, ça s'arrête là...). Pendant une heure, ça se tourne autour, ca flirte un peu, ça boit de la vodka et on enquille les images d'Epinal de façon assez consternante (les babouchka russes, les flics violents, la Russie d'aujourd'hui d'hier et vice versa). On pense au début que l'Espagnol cache bien son jeu (il a pas l'air bien honnête déjà - il y a du trafic de drogue dans l'air - mais semble surtout prêt à tout pour arriver à ses fins)... Et puis tout d'un coup le film s'emballe dans la dernière demi-heure (comme s'il fallait faire péter le budget) avec une suite d'événements hénaurmes (un meurtre zarbi, deux trains qui foncent l'un sur l'autre au milieu de nulle part, une scène de torture jackbauerienne...) et grandguignolesques. On y croit pas une seconde, et malgré toute la sympathie que j'ai pour notre ami Ben Kingsley (aujourd'hui Ben apprend le russe), on se débranche, sans avoir à faire d'effort, de cette intrigue sans queue ni tête. Brad Anderson explose littéralement sa tranquille ambiance de départ un peu perverse pour en faire une histoire racoleuse et d'un ridicule sans nom. La fin laisse froid, glacial même, et c'est tout ce qui nous reste de cet absurde voyage.