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Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
1 janvier 2009

Body Bags de John Carpenter et Tobe Hooper - 1993

bodybags2Pas vraiment transcendante, cette association de potes pour les besoins d'un film à sketches dans la grande tradition. Pourtant du beau monde à l'affiche : le grand JC et le sympathique Hooper pour la réalisation, et des guests taquins pour le jeu (Sam Raimi, Wes Craven), on se frotte les mains. Mais le fait est que le résultat est un peu platounet.

The Gas Station de Carpenter est encore le meilleur sketch des trois. C'est un pur exercice de style virtuose et assez creux, mais qui montre bien le style Carpenter ramassé en quelques minutes : une femme seule dans une station-service, un serial-killer qui rôde, c'est minimal mais ça permet au maître de nous ressortir avec un certain brio tous les bons vieux trucs d'Halloween : le simple plaisir du frisson dans l'échine, sans scénario ; un méchant quasi-invincible ; un travail sur la profondeur de champ toujours aussi brillant (une femme au premier plan qui reprend son souffle, alors que tout au fond, flou, celui qu'on croyait mort se redressbodybags4e lentement) ; et un goût pour les lieux vides et pour les décors urbains qui fait merveille. Ca ne va guère loin, bien sûr, et surtout Carpenter a déjà fait la même chose plus sérieusement. Mais on passe une petite demi-heure sympathoche.

Hair, par contre, est beaucoup plus poussif. Réalisé lui aussi par JC, il tente d'allier humour et fantastique et se plante sur les deux tableaux. Derrière un discours à gros sabots (il faut s'accepter tel qu'on est), Carpenter cache mal un manque d'entrain et d'imagination assez curieux. C'est assez épais, pas vraiment drôle, pas vraiment mystérieux, en un mot assez raté. Même si quelques plans de la fin touchent enfin à quelque chose de malaisé (un homme envahi par des poils), le film est laid et terne.

Quant à l'opus de Hooper, Eye, il est tout juste honnête. Un homme à qui on a greffé un oeil se met à avoir des visions horrifiques, on connaît le topo, et Hooper ne renouvelle absolument jamais cette histoire usée jusqu'à la trame. S'il est assez bon dans les visions bodybags5zombiesques (la première apparition du cadavre, filmée en plan large, est très brusque et surprenante), il s'enfonce complètement dans l'essentiel de ce qu'il filme : des dialogues creux mal joués par des comédiens au rabais.

Les transitions, qui montrent un Carpenter surjouer un zombie dans une morgue, manient un humour qui se voudrait délicieusement morbide, mais qui tombe à plat. Ce cinéma-là a très mal vieilli, pour tout dire. Un pétard mouillé.

tout Carpenter is bloody here

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