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26 décembre 2008

Lucky Luciano (1973) de Francesco Rosi

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Ouuh, alors là, voilà un film italien qui a terriblement mal vieilli et qui devait presque faire déjà vieillot à son époque... On comprend l'intérêt de Rosi pour ce personnage de Luciano : libéré par les Américains (condamné à 50 ans de prison, il n'en fait que 9) à la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour - d'illusoires - services rendus à l'armée (les Ricains s'appuieront sur la mafia à la sortie de guerre, favorisant son développement tentaculaire... ben ouais, partout où ils passent, c'est le bordel, mouarf), le Lucky Luciano prend la tête de tout le trafic de drogue entre la Méditerranée et les Etats-Unis. Se cantonnant dans la ville de Naples, il joue au personnage intègre et solitaire, son réseau lui obéissant au doigt et à l'oeil. Qu'une taupe, qu'une petite frappe le trahisse ou le provoque et le type a toutes les chances de finir plus fourré aux pruneaux qu'un far breton. Qu'un rusé fonctionnaire tente de démanteler son système et... ben il a pas fait le plus dur. Rosi, on le sent bien, essaie de multiplier les saynètes pour nous donner une idée du petit monde qui compose l'entourage de Luciano (des hommes de mains aux personnalités politiques haut-placées) ainsi que ceux qui s'agitent en coulisse à l'Onu ou à Washington, décidés à coincer ou à laisser faire (il signe des chèques bien lourds aux partis politiques) ce truand international. Le projet est ambitieux, plutôt assez limpide dans sa construction, c'est juste ultra plan-plan, aussi bien esthétiquement (images terribles, sans aucune luminosité), que dans la mise en scène (c'est filmé frontalement sans une once d'âme). On s'ennuie rapidement devant cette soi-disant image "sur le vif" de la mafia et on comprend que Gian Maria Volontè passe le film à serrer des dents tellement il s'emmerde à mourir; passés les sempiternels clichés de règlements de compte (ralentis, fumées, giclée d'hémoglobine, tressautements ridicules des corps sous les balles...), le film devient mou come une chique, alanguie comme ses prostituées qui accompagnent leur mafieux. En un mot, po "lucky" de tomber sur ce film terriblement plat...   

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