Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
13 décembre 2008

September (1987) de Woody Allen

69dd2eff9b6a421d5ce262b093bdab23September est dans la veine bergmano-intimisto-minimaliste du Woody, et franchement c'est tristoune comme un arbre de Noël sans guirlande. Comme dans le suivant, Une autre Femme, il y a cette peur de l'héroïne, jouée par une Mia habillée comme une "réfugiée polonaise", de passer à côté de sa vie. Faut dire qu'entre une mère forte en gueule qui l'a entrainée dans un secret de famille lourd comme un boulet et le jeune homme qu'elle a rencontré qui n'a d'yeux que pour sa meilleure amie (excellente Dianne Wiest), il y a de quoi se tirer une balle... Elle a d'ailleurs déjà essayé les somnifères, sans trop y croire. Un unique décor meublé en bois suédois, une photographie orangissime de Carlo Di Palma éclairée, semble-t-il, par l'affiche de Folon, des plan-séquences de toute beauté, mais franchement, on en ressort avec un bourdon terrible. On aurait presque envie de faire le chemin inverse de La Rose pourpre pour secouer tous ces personnages qui tirent des tronchent d'enterrement. On comprend bien que la situation est po simple : le vieux Howard en pince pour la jeune Mia qui veut vivre avec le gars Peter qui flirte avec la Dianne qui est déjà mariée - et avec en bruit de fond, la mère de Mia qui vocifère des anecdotes dont presque tout le monde se fout - bon, au moins la vieille a la patate, mais elle parle fort quand même. Ah ben oui, la vie est mal faite, ah ben on est toujours attiré par ce que l'on ne peut pas avoir, ah ben en plus on se fait trahir chez soi, juste son nez (le baiser entre Peter et la Dianne dans la remise terrasse la Mia). Certes la vie est parfois triste comme une noisette vide mais l'atmosphère générale est tellement plombante (même les plombs finissent par sauter d'ailleurs) qu'on finit par pousser de gros soupirs en attendant que le Woody retrouve la photo_septemberpatate ou la bananas. C'est formellement nickel, faut l'avouer - par peur de s'endormir, on finirait presque par réfléchir au positionnement de la caméra à chaque plan (et c'est évidemment somptueux) - mais loin d'être un Septembre rose... Même d'ailleurs quand cela finit par exploser, on continue à serrer des fesses, tout tendu qu'on est par cette ambiance mortifère... Bon, il doit me rester un fond de whisky.

Tout sur Woody sans oser le demander : clique

Commentaires
G
Avant que les fans de Woody ne hurlent à la mort, je tiens (pour une fois) à me désolidariser de mon éminent camarade. Ses dernières critiques mi-figue de Woody (Broadway Danny Rose, Alice, September, et dans une moindre mesure Take the Money and run) ne sont pas représentatives de l'ensemble des opinions des rédacteurs de ce blog (on est 2). Les trois premiers films cités sont pour moi à mettre dans le très haut du panier du compère Woody, et je m'engage à les revoir bientôt pour équilibrer la balance. Peut-être est-ce le début d'une nouvelle polémique shangolienne (après Spielberg, Jules et Jim, et Innaritu), ce qui ne peut que me réjouir : ça promet de belles discussions échevelées dans les bars de Shanghai.<br /> J'ajoute que je n'aime pas énormément La Rose Pourpre du Caire, ceci dit pour envenimer la situation. Eheh, vas-y, défends-toi, Shang !
Répondre
Derniers commentaires