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13 novembre 2008

Parade d'Amour (The Love Parade) (1929) d'Ernst Lubitsch

TheLoveParade1

Bon j'ai déjà dit tout ce que je pensais de Maurice Chevalier, le Patrick Sabatier (pas gentil ça) de la comédie musicale américaine. Toujours aussi enjôleur, gai comme un pinson, décontracté comme dans un vaudeville, il ne doute de rien et continue de massacrer la langue de Shakespeare avec un plaisir non dissimulé - mais cela en devient presque charmant, pour peu d'être de l'âge de ma grand-mère, paix à son âme.

love_parade__PDVD_005

Premier film parlant de Lubitsch et un scénario vraiment basique : Maurice, qui bosse pour l'Ambassade de Sylvania, se fait remarquer à Paris par ses frasques - sa spécialité, le vol de jarretière. Il est renvoyé en ses terres où se languit une reine célibataire. Elle le reçoit pour le punir et le sex-appeal délirant du French Lover fait encore mouche - il suffisait vraiment d'avoir les dents blanches à l'époque et de dire ohlàlà pour emballer le morceau. Bref, sitôt rencontrés sitôt mariés, nos deux amants roucoulent mais pas pour longtemps : notre Maurice ne tarde point à s'ennuyer comme un rat mort, car il n'est que prince consort, ne peut prendre aucune décision et est affublé d'un pyjama ridicule. En plus, c'est elle qui porte la culotte, lui donne des ordres et nom de Diou, comme il finit par le hurler, c'est un HOMME - traduisez, une femme doit obéir (enfin, c'est pas choquant...) mais un homme jamais : c'est un peu sexiste cette histoire quand même. Bref il menace de se casser mais elle finit par céder, tout cela en chantant des trucs croquignolets, elle avec sa voix de fausset, lui avec sa voix de faux-cul (c'est vrai, y'en a marre d'être toujours aussi pétillant, c'est pas Charles Trenet quand même le Maurice). Pour l'époque, passe encore, on va dire, mais je vais quand même point cacher que cela tire un peu en longueur, tous ces petits numéros avec ses petites mines - souriant ou boudeur, deux options. Bien aimé par exemple les numéros de son serviteur, Lupino Lane, une vrai balle en caoutchouc, bondissant dans tous les coins, avec la servante de la reine, Lilian Roth qui a vraiment du chien et une jupette sexy en diable; les deux se lancent dans un numéro acrobatique plein de brio (sur le thème, il est bon d'être commun) qui tranche avec les séquences de séducteur tarte à la crème du Maurice. Une Parade d'amour point prétentieuse qui se regarde... sans grande prétention - mais bon 80 ans au compteur tout de même, la bête. 

love_parade__PDVD_008

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