Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
4 novembre 2008

Lettre de Sibérie (1957) de Chris Marker

marker2Même si Chris Marker ne souhaite apparemment plus montrer ce film, on peut en parler le coeur léger. C'est un peu à l'image de cette même séquence montée avec un commentaire positif puis négatif et enfin plutôt "objectif" : le ton Marker oscille entre la gentille critique, l'ironie et une certaine déférence envers ces travailleurs de l'extrême - bon on a un peu pitié pour ce chercheur d'or qui remue de la boue depuis des siècles mais chacun voit midi à sa porte... Comme Marker le dit d'ailleurs lui-même "notre ironie peut être plus naïve que leur enthousiasme" - je le vois tout de même point troquer sa caméra contre une scie... Images de Taïga (d'après la légende "la taïga a été créée par le démon"; cette forêt couvrant un territoire aussi large que les Etats-Unis, Marker ne peut s'empêcher une petite pique en notant que ce pays a peut-être aussi été créé par le démon... C'est po méchant) et essentiellement des villes (brrrr...) d'Irkoutsk et de Iakoutsk - rien que de prononcer ces mots, ça me fait tout froid dans le dos. Il est question aussi bien de mammouths que de rennes, animaux présentés lors de petites animations mignonnes comme toute. On voit aussi des ours, des renards, des aigles (ouais je remplis un peu ma case, j'avoue...), bref c'est la nature quoi... On finit sur une image de cette pauvre Laïka d'ailleurs qui m'arrache toujours une larme, cherchez pas. Terre de contrastes, on va dire, pour faire plaisir à mon ancien prof de géo, où Marker s'amuse à confronter ces immenses grues que guident au sol des femmes (la Belle et la Bête) ou ces carrioles d'un autre âge qui croisent des camions chargés de tout un bazar. En conclusion Marker revient sur cette terre qui se situe entre "le Moyen-âge et le XXIème siècle" (plus prêt du premier quand même), la Terre et la Lune (images des sous-sols infernaux où l'on conserve des fleurs dans des boules de glace - sous l'oeil goguenard de l'André Gide local), "l'humiliation et le bonheur" - on a droit à un petit spectacle folklorique qui, en effet, fait tristement sourire... Servie avec quelques chansons du cru, une rareté mais aussi un compte rendu de voyage de notre documentariste fétiche -  on est d'ailleurs bien content que le Chris l'ait fait à notre place, hum...

Chris Marker, l'intégrale : cliquez

Commentaires
Derniers commentaires