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Shangols
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11 octobre 2008

Le Jour où je suis devenue Femme (Roozi ke zan shodam) (2000) de Marzieh Meshkini

152Bon, déjà, histoire de compliquer les choses, cette bonne Marzieh n'a rien trouvé de mieux que de se marier depuis la réalisation de ce premier film avec un membre de la dynastie cinématographique iranienne, un Makhmalbaf (Mohsen); c'est po bon pour la table des matières... Sinon le film, me direz-vous ? Il s'agit de trois mini-histoires qui dépassent au total à peine l'heure et quart et qui auraient gagné à n'être que trois courts-métrages... Non point que cela manque d'intérêt mais le langage cinématographique hautement métaphorique de la Marzieh use jusqu'à la trame une bonne idée de départ et finit par paraître un peu lourd au final, malgré la beauté indéniable des cadres - elle est à bonne école, oui. Une petite fille adorable qui atteint l'âge où l'on devient femme se doit de porter un tchador : comme elle est née à midi et qu'il est onze heures, elle bénéficie d'une heure encore de "liberté", symbolisée par l'ombre d'un bout de bois qui devient peau de chagrin à mesure que le soleil s'élève; c'est bien vu mais répété 30 fois, on saisit le symbole... Pareil pour cette course interminable en vélo d'un peloton composé de tchadors où une femme tente d'échapper à son mari - trois minutes auraient largement suffi, là on a presque envie de faire un contrôle anti-dopage en fin de course. Enfin l'histoire de cette vieille qui, à la suite d'un héritage, peut enfin acquérir tous les biens matériels dont elle a toujours rêvé et qui transporte en mer, sur des mini-radeaux de fortune tous ses achats, donne certes lieu à de bien joulies images très poétiques, presque surréalistes, mais la démonstration est encore une fois rallongée à l'extrême. Femme en Iran, on se doute que c'est pas le pied (porter un masque sous le tchador qui fait ressembler à Groucho Marx, c'est ingrat, faut avouer) mais on peut le faire avec beaucoup plus de finesse, je pense notamment, pour rester dans les films récents, à l'excellent film de Panahi, Le Cercle. Trop de métaphores tuent la métaphore, on est d'accord.

dayibecameawoman1

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