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30 septembre 2008

Virgin Suicides (The Virgin Suicides) (1999) de Sofia Coppola

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Oui, décidément j'ai un peu de mal à vraiment accrocher à ce film : c'est un peu comme la musique de Air, c'est agréable, ça glisse gentiment dans l'oreille, c'est loin d'être dénué de charme et de style mais je rentre difficilement dedans. Si Sofia Coppola se joue d'une certaine mièvrerie des ados - qui n'a pas été empoté...? -, teinte certains plans d'érotisme sans en faire trop, surfe avec une certaine ironie sur ces images d'Epinal de la licorne au prince charmant en passant par le journal intime d'une banalité souvent consternante, ne cherche pas, au contraire de la journaliste, du docteur, ou des voisines, tous ridicules, à trouver des réponses définitives et à lever complètement le voile sur ce "mystère",(...) elle a bien du mal lorsqu'il s'agit de nous faire ressentir la moiteur malsaine de cet été, la noirceur ou le désespoir intime de ces jeunes filles; la rigidité des parents et de cette éducation où rien n'est permis est claire comme de l'eau de roche mais il manque dans l'air ces mouches qui pullulent, ces images de parasites qui pourrissent les arbres... Elle reprend pourtant l'épisode de la fête des débutantes dans ce manoir sur le thême de l'asphyxie mais cette séquence à travers ce filtre vert est plus esthétique finalement que réellement signifiante... C'est un premier long-métrage et elle ne s'appelle pas David Lynch, on est bien d'accord, mais elle semble avoir un peu de mal à faire confiance à la force de ses images, nous assénant presque de bout en bout une bande originale qui bouffe tout; seule la discussion au téléphone sur la fin, entre les soeurs Lisbon et les voisins, qui se fait par l'intermédiaire de disques, sonne juste, mais ce n'est peut-être pas un hasard vu qu'ici la musique passe au premier plan, joue vraiment un rôle. On a sinon l'impression parfois d'assister à un long clip... Lost in Translation sera d'ailleurs un peu plus mordant dans le ton, alors qu'on retombera un peu dans ce travers dans Marie-Antoinette : esthétiquement et musicalement soigné mais souvent un peu vain, comme si elle ne pouvait s'empêcher de laisser transparaître un petit côté fleur bleue. Loin d'être un naufrage, entendons-nous bien - elle reste tout de même relativement fidèle à la trame et à l'originalité du roman - mais le film a définitivement beaucoup de mal à me toucher réellement. Pur sentiment personnel, on est bien d'accord.

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