Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
17 septembre 2008

Kiba, le Loup enragé (Kiba okaminosuke) (1966) de Hideo Gosha

YojimboPremier volet (pas non plus une grande série... juste deux) des aventures du samouraï-loup. D'entrée de jeu notre gars tente de justifier son surnom auprès d'une femme : ""enragé", parce que parfois je montre les crocs, et "loup", eh ben... parce que loup"; la femme ne se laisse pas battre et lui fait remarquer que pour un loup, il est un peu barbu; et là l'homme l'achève avec la réplique du film : "Et pourtant, je me rase". On voit bien que cela risque de ne pas voler très haut et que l'humour est plutôt du genre pince sans rire. Pourtant il y a quelques jolies choses dans ce western nippon (un terrain désert, un coup d'harmonica, ça suffit pour recevoir l'appellation) dont l'intrigue se résume en deux-trois lignes : Kiba atterrit dans un poste-relais parce qu'il y a un méchant du coin qui découpe les messagers et veut prendre le contrôle du business; une cargaison de 30 000 ryô (vois pas bien ce qu'ils vont faire avec de l'argent brésilien mais c'est leur histoire - oui, il est tôt) doit transiter par le poste et notre samouraï s'associe avec une aveugle, responsable du relais, pour protéger le bazar. Il y aura beaucoup de schlik en travers ta cage thoracique et de schlog tiens dans ta gorge - montage au ralenti quasiment muet avec juste le bruit des sabres qui touchent, classieux - et d'autres plans raffinés : de bien beaux reflets dans les sabres pour pervertir le champ/contre-champ, quelques zooms parfaitement fluides, une caméra un peu de traviole pour ponctuer le périple des messagers et filmer les bornes, Hideo Gosha n'est pas un manchot dans le style. Ce qui est en revanche un peu plus décevant c'est que ce héros barbu manque quelque peu de profondeur et de charisme - il va bien s'acoquiner avec une prostituée et boire du sake  du bout des lèvres mais on a jamais l'impression que le coeur y est vraiment; il protège sympathiquement ce convoi, mais on se demande au fond ce qu'il cherche dans l'histoire... Solitaire, mais ne craignant point l'émeute, il défend la veuve et l'orphelin juste pour gagner le coeur du spectateur, semble-t-il. Après un carnage final, il se barre sans demander son reste, se demandant sûrement ce qu'il va bien pouvoir faire dans le second volet pour gagner un peu de densité. Bon pas mirobolant, ni déplaisant d'ailleurs - c'est court et ça passe comme une lettre à la poste -, et comme on est pas bégueule, on se penchera sur la suite; mais point comme un mort de faim - de loup. 

2

Commentaires
Derniers commentaires