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7 septembre 2008

Incident de Parcours (Monkey Shines) de George A. Romero - 1988

monkey_shinesUn peu morne sur ce coup-là, le père Romero, qui livre un film flou, ni film d'horreur, ni réflexion sur la science, ni thriller, ni même suspense honnête. Pas désagréable pour autant, Monkey Shines manque vraiment d'imagination, et déroule un scénario très attendu. Le truc, c'est que Romero a une bonne idée au départ : un paraplégique se voit confier un adorable petit singe dressé pour prendre soin de lui. Il est la tête, et le singe les jambes. Mais petit à petit la relation entre les deux devient trouble, jusqu'à la télépathie, jusqu'aux transferts de sentiments : le singe éprouve un amour exclusif pour son maître, lui est victime d'accès de colère dûs au singe. Jusqu'à ce que ce dernier décide de devenir aussi la tête, et d'assassiner tous les gens qui se mettent au travers de sa passion pour son maître.

Intelligente variation sur l'animalité qui se cache en chacun de nous, sur les limites du corps, sur la vulnérabilité, voire sur la supériorité de l'animal sur l'homme (on pense aussi à Christine de Carpenter, sauf que la machine est remplacée par une bestiole). Mais le souci, c'est que cette idée même bonne ne mène pas à grand-chose sur 1h50, et que Romero a très vite fait le tour du sujet. Il décide alors de faire un thriller (où se cache le singe ? Comment va-t-il tuer sa prochaine victime , etc.), mais il est étonnament fade à ce niveau-là. Toutes les scènes sont prévisibles, et le film se déroule sur de bons vieux rails. On n'a jamais vraiment peur, on écrit les rebondissements à l'avance, et on n'est jasmall_95556mais surpris, ce qui est le comble pour un film de ce genre. Ce qui est fort, c'est que Romero ne cède (presque) jamais à la tentation du trucage, toutes les séquences étant interprétées par le singe lui-même (chapeau aux dresseurs, il est impeccable). C'est d'ailleurs le seul bon acteur, les autres rivalisant de grimaces impossibles pour bien nous faire comprendre s'ils sont méchants ou gentils. Mais ce parti-pris audacieux ne compense pas la pauvreté de la mise en scène et du scénar, et le film est très fadasse. Je préfère les bons gros zombies crétins de Romero à ses bestioles surdouées.

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