Plaisirs à Vendre (The Flesh Merchant) (1956) de W. Merle Connell

Film "érotique" des années 50, on pourrait, pour une fois, ne point blâmer les censeurs s'ils avaient malencontreusement oublié le film dans un tiroir. The Flesh Merchant peut facilement prétendre au top 10 des pires films de ce blog et rien qu'en cela, il peut être fier. L'histoire, pour être grand seigneur, est celle d'une midinette qui débarque à Hollywood chez sa soeur; pas de bol, elle n'est point chez Lynch mais chez Merle Connell, le type qui peut se targuer des pires raccords de l'histoire du cinéma. Sa soeur a beau la mettre en garde en lui disant de vite retourner chez elle, la bougresse la feinte et ne tarde pas, après avoir posé nue, à se voir proposer une chambre dans une villa : tout se passera bien si elle "coopère", lui dit-on, en gros si elle couche - clin d'oeil... Elle résiste (oh!) puis après s'être vue offert un bracelet en or, elle y prend goût (ah!)... On comprend assez vite qu'on est pas dans un film d'Agnès Varda, d'autant qu'entre deux séquences, venues de nulle part, on a droit à des plans sur des filles topless : bon c'est un film érotique, ne jouons point les vierges effarouchées, mais tout de même, c'est tarte et couillon à n'en plus finir. Les acteurs (dignes de l'Académie des 9) et les actrices (dignes de l'île de la Tentation, en moins vulgaires) sont triés sur le volet parmi les pires cachetonneurs du coin et on se dit que cinquante-cinq minutes c'est amplement suffisant pour savoir ce que donnait ce genre de film in the fifties... La curiosité est un bien vilain défaut, ma grand-mère avait bien raison. Bon, cela dit, dans le genre "journée à thème", je me pose là...