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21 juillet 2008

LIVRE : L'Erreur est Humaine (Mere Anarchy) de Woody Allen - 2007

Sans_titreLes livres de Woody, souvent affreusement mal traduits, souvent résumés à des fonds de tiroir improbables, n'ont pas été souvent bons. C'est donc une jolie surprise de tomber sur ce recueil de nouvelles récentes, qui déclenche plus d'une fois l'hilarité. Si le gars tend à perdre de son inspiration cinématographique, il demeure le meilleur quand il s'agit d'inventer une situation absurde ou de sortir une vanne ramassée en quelques mots.

C'est bien entendu totalement inégal, et même en grande partie raté : sur les 18 textes, il n'y en a réellement que 4 ou 5 à être vraiment réussis. Mais quand il réussit, le gars Woody est imparable : faire retaper sa maison par un maffieux, décrire un livre de recettes de cuisine inédit écrit par Nietzsche, confronter un auteur intello à la novellisation d'un film pour ados, parodier un polar autour d'un voleur d'étiquettes à matelas... les inspirations sont variées, et toutes à la limite de la folie douce. Une fois encore, c'est cet humour intello, juif jusqu'au bout des ongles, qui ravit. Le texte "Le Chantier infernal", notamment, arrive à balancer un gag par phrase, avec un génie total. On se souvient du Allen des débuts, celui qui arrivait à rendre crédible un gringalet à lunettes dans l'univers de Tolstoï ou à faire philosopher un spermatozoïde (nouveau mot clé ?). L'écriture est certes un peu lourdosse, sans envergure, et encore une fois traduite vaille que vaille. Mais on affiche un sourire béat devant les inventions constantes du pépère, tout en admettant de se taper de la littérature de gare si elle est d'un tel niveau de drôlerie.

Les autres textes sont moins drôles, souvent très référencés, souvent basés sur une seule idée qui fait long feu (c'est le défaut des films récents de Woody également). Mais dans chacun il y a cet amour de la légèreté et de l'absurde qui fait qu'on referme ce petit livre avec la banane. Une lecture de l'été, comme on dit, qui aide à supporter les ballons pleins de sable dans la tronche.

Tout sur Woody sans oser le demander : clique

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