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27 juin 2008

La Cité des Hommes (Cidade dos Homens) (2007) de Paulo Morelli

Après Gaël Morel, Morelli, ce qui fait un lien avec le gars Jeremie, riodejaneirien convaincu. Bien, il faut avouer que le titre prète à confusion, puisqu'il reprend celui de l'excellente série télé de Meirelles (qu'on retrouve à la production) qui mettait en scène deux potes que l'on suivait de l'enfance à l'adolescence. Morelli, lui, truffe son film de flash-back - un peu le même principe finalement, en plus condensé - et si la toile de fond reste aussi la même, l'intrigue "se veut" différente du film de Meirelles (c'est pas les mêmes acteurs mais si, dans le lot, certains doivent bien refaire une apparition...). Néanmoins, on ne peut s'empêcher d'éprouver tout du long un air de déjà vu, comme si le film de favellas de Rio était devenu un genre à lui tout seul.

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Nos deux potes sont liés comme les deux doigts de la main jusqu'à ce qu'ils découvrent que leurs pères respectifs ont noué par le passé des liens... Une histoire qui se conclua dans des circonstances tragiques. Leur amitié va-t-elle survivre, se demande-t-on pour la forme? La caméra de Morelli tressaute autant que celle de Meirelles, les couleurs saturées sont tout pareil, et on a droit évidemment à notre dose d'amourettes sensuelles et de bastons entre collines voisines qui se règlent avec des guns ça comme. Morelli ne cesse de vouloir brouiller les pistes entre les différentes trajectoires des personnages, enchaînant les mini-séquences sur un rythme endiablé, à tel point qu'on se demande parfois quelle gonzesse est vraiment avec quel type. Cette apparente complexité dans la construction cache au final une intrigue bien faible, d'autant que les relations et les émotions entre les indivdus sont traitées de façon beaucoup plus lâche que dans la série télé. A trop vouloir brinquebaler sa caméra au rythme des escaliers, on a souvent bien du mal à s'attacher aux protagonistes de ce récit (caméra qui roule, n'amasse pas mousse). Bah, c'est bien fait, cela rappelle forcément en mon âme de bien jolis souvenirs de l'année passée (ouais, j'habitais po dans le même quartier cela dit, hum, je suis po bon en arme à feu), mais n'apporte pas grand chose de plus dans le style et dans le fond au travail de Meirelles. Je me répète un peu, normal, ayant la vague impression de tourner en rond dans cet univers "Moreillen"... (conseil aux jeunes réalisateurs brésiliens : ce serait déjà bien, au moins, d'essayer de changer le titre pour le prochain film...)

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