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6 juin 2008

SERIE : Sur Ecoute (The Wire) - saison 1 - 2002

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Voilà plusieurs fois ces derniers temps que l'on me parlait de cette série qui vient tout juste d'arriver à sa fin, au bout de 5 saisons, et Chris Marker l'évoquant dans l'une de ses dernières interviews, cela a finit par mettre le feu aux poudres.  Après un premier round d'observation lors des deux trois premiers épisodes, le temps de se mettre au diapason des multiples personnages (des sous-fifres de la police de Baltimore au préfet, en passant par le procureur et le juge, des petits revendeurs de drogue aux gros pontes de l'organisation, en passant par les responsables de boites de strip-tease et autres gros loubards flingueurs), on rentre de plain-pied dans cette enquête que l'on suit par le menu. Pas forcément de précipitations, ni de coups d'éclats tapageurs, simplement la volonté de percer au plus près une certaine réalité de cette société ricaine post septembre 2001. A ce niveau-là, on est franchement servi et l'on plonge corps et âme dans les imbroglios judiciaires - des losers magnifiques au carriéristes véreux - et dans la démerde qui règne dans la rue - des petits trafiquants en mal de reconnaissance aux tueurs sans foi ni loi. Aucun manichéisme, juste la volonté d'étudier au plus près les grandes misères et les petites satisfactions des uns et des autres. Le personnage de McNulty, enquêteur roublard et casse-bonbon, est loin d'être sympathoche au premier abord, se noyant dans ses affaires de couple (un gars divorcé, normal) quand il se noie point dans l'alcool - ça picole sa race un Irlandais, po un cliché. Son équipe de bras cassés apparaît au premier abord comme un ramassis d'incapables mais chacun finit à un moment ou un autre par tirer sa petite épingle du jeu. Du côté des dealers, que des blackos - pas un cliché, apparemment, une triste réalité, sans condescendance - qui ont une organisation plus complexe qu'une entreprise cotée au CAC 40. Conflits d'intérêt, paperasses inimaginables et dignes de l'administration française pour avoir le droit de procéder à des écoutes, "chain of command" avec laquelle, des deux côtés, il ne fait pas bon plaisanter, et les derniers mètres/épisodes qui permettent de dénouer la complexité de l'intrigue sont au final assez jouissifs pour le spectateur, content de voir le puzzle achevé. Je me lance dans la seconde saison le coeur léger.   

the_wire_saison_1

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