Cashback (2006) de Sean Ellis
Voilà un film rafraîchissant, un petit souffle de jeunesse dans le cinéma anglais. Rien d'extraordinaire dans l'histoire de ce garçon devenu insomniaque à la suite d'une rupture et qui décide de travailler de nuit dans un supermarché. Il va peu à peu faire la connaissance d'une blonde caissière qui lui fera oublier son ex brune. Racontée en grande partie en voix off, l'histoire garde malgré tout de bout en bout un rythme relativement enlevé; Ellis n'est pas rat dans les effets spéciaux clipesques : accélérés, enchaînement d'une séquence à une autre par de petits trucages numériques, et multiples arrêts sur image; l'acteur se balade tranquillement dans des décors où tous les personnages sont immobiles, mais Ellis a méchamment tendance à abuser de cette jolie idée jusqu'à la corde; même chose pour la musique avec ces trois notes de piano répétées à l'infini dans le genre ambiance soft écoutées et ré-écoutées dans de nombreux films... Mais bon l'ensemble reste plaisant, jamais dénué d'humour - un peu potache parfois mais ça fait po de mal - et on attend sympathiquement le prochain film d'Ellis qui le verra peut-être se débarrasser de tous ces tics visuels un peu trop tape-à-l'œil. (Shang - 27/11/07)
Qu'ajouter à la critique déjà rapide de mon camarade ? Cashback n'existe pratiquement pas, il s'oublie au fur et à mesure de sa vision, et la seule chose qu'on peut en dire, c'est ce qu'on a déjà dit de tous ces petits films indépendants fashion et sympatiquouilles : c'est gentil, romantique jusqu'à la mièvrerie, les acteurs sont rigolos et agréables à regarder, c'est malpoli comme un collégien peut l'être (ici, on voit des filles nues, et on sent Ellis rougir devant tant d'audace), c'est mauvais mais pas tant que ça, c'est pas bon non plus, c'est rien du tout. Ca passe 1h30, comme on dit après être resté 1h30 devant une série un peu con. On se dit que ça pourrait être une critique de la société de consommation à l'heure de la perte des repères sexuels et du féminisme, ce que suggère l'affiche un poil mensongère (le sexe / la consommation / "Cashback" ("la monnaie", disons)), mais non, ça serait demander un peu trop de discours à ce film vide et transparent. Le meilleur film anglais depuis Hitchcock, cela dit. (Gols - 25/05/08)