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21 mai 2008

Wheel of Time (2003) de Werner Herzog

B_M_WheelOfTime2Herzog nous amène en Inde et en Autriche lors d'un rituel bouddhiste avec la constitution pitit grain par pitit grain de la fameuse "Roue du Temps", genre de schéma, de reproduction, de ce qui pourrait symboliser l'illumination intérieure (bon, je suis pas non plus un spécialiste) ainsi que sur le lieu du pèlerinage de la Montagne Sacrée Kailash au Tibet. Prières (les plus physiques se lancent dans 100.000 pompes, six semaines pour en venir à bout, record olympique), distribution de trucs bénis pour les fidèles (c'est un peu le bazar mais tout finit par rentrer dans l'ordre), chemin de croix pour se rendre sur les lieux du rituel (trois pas, et ploum à plat ventre : déjà pour aller faire les courses, c'est pas pratique, pour faire 2000 km, c'est à se flinguer), avec, en grand ordonnateur de ce pèlerinage, le Dalai Lama en personne - même si en Inde il a eu une grosse faiblesse de santé. Herzog ne rentre pas vraiment en détail dans la signification de ces cérémonies et n'évoque qu'une fois le problème politique avec cet homme enfermé en prison pendant 37 ans pour avoir crier "libérez le Tibet" (ne comptez point sur moi non plus pour prendre position sur le problème, la complexité du problème en Chine n'étant point de mon ressort - cela s'appelle botter, volontairement, en touche et loin...). Bref, la caméra d'Herzog a tendance à juste effleurer la surface des choses mais il y a malgré tout dans le documentaire une grande sérénité qui finit par se dégager : choix des musiques, caméra coulant au rythme des mouvements, magnifiques paysages 36tibétains,... A défaut d'être réellement informatif, le reportage a un rythme interne d'une certaine douceur et d'un calme évident. Petite pointe caustique entre le Dalai Lama et Herzog, celui-là lui disant que chaque homme est au centre de son propre univers : si Herzog se sent comme rassuré, il n'est point sûr qu'il veuille l'avouer à sa femme... Bon voilà, un peu superficiel au final, certes, mais relativement envoûtant dans son montage.

Venez vénérer Werner : ici

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