Tokyo Days (1988) de Chris Marker
Cacophonie de sons étranges, brouillage des images et tiens, bonjour comment ça va, la volubile Arielle Dombasle qui passe par là et qui raconte ses petits malheurs à la douane; allez crac on zappe et nous voilà sur des tapis roulants qui se reflètent dans des miroirs, un vrai manga, puis en plein marché alimentaire avec des serveuses ou des clientes qui ne cessent de s'esclaffer devant la caméra, la caméra est comme prise d'une crise d'épilepsie, parvient à capter au passage à deux mille à l'heure une ambulance qui transperce la ville de part en part, tiens ploum un gros ballon dirigeable, le Jap s'arrête trois secondes, tête en l'air, jusqu'à un petit instant de grâce qui fige apparemment tout le monde, un concert de violons, un moment suspendu dans cette ville pétaradante, forcément, c'est du Marker, quelques animaux en colère sur des écrans de télé, zioup, c'est terminé, on s'est baladé sans bouger à Tokyo.
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