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Shangols
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1 mai 2008

Baby cart - Le Loup à l'enfant (vol. 6): Le Paradis blanc de l'enfer (Jigoku e ikuzo! Daigoro) (1974) de Yoshiyuki Kuroda

photo01_1_Eh oui tout a une fin ! Cette fois-ci Itto n'a aucun contrat à remplir vu qu'il en a plein sur sa tête.

Le suzerain qui en a un peu marre d'être pris pour une anguille charge le clan Yagyû de se débarasser de l'ancien bourreau du Shogun qui commence à faire tâche - il a tué la moitié du Japon depuis le début de la série faut dire. Le vieux Retsudô - qui a déjà perdu 3 fils - va pêcher sa fille cadette, expertphoto06_1_e en couteaux : elle se fait la main sur 3 disciples, po de probléme, le transperçage de crane vertical après lancée de couteau en l'air, elle le maîtrise... Mais on la fait pas à l'Itto, qui après avoir pris son fils sur les épaules et exécuté une cabriole, scinde celle-ci presque en deux par le dos.

Retsudô est super vénère et se rappelle, mais ouais, qu'il a un autre fils illégitime. Celui-ci est une grosse tête de lard qui fait partie du clan des Mygales (entre la secte photo05_1_magique et le Ku Klux Klan); d'ailleurs, il envoie paître son père avant de décider de tuer l'Itto pour son propre compte... Et franchement, les Mygales lui mettent bien les boules car dès qu'Itto et son fils croisent quelqu'un, il meurt : une gentille dame donne un sifflet à Daigoro, elle explose à coup de lance roquette (!); un gentil clown donne une sucette au gamin, il se retrouve démembré; une auberge leur ouvre ses portes, tout le personnel est trucidé. Au bout d'un moment, faut se mettre à leur place, le doute s'installe aisément. Itto va finalement se retrouver confronté à ce saloupiot de fils après unephoto08_1_ sublime scène de combat dans un bleu-nuit magnifique contre 78 mygales. Nouveau combat, nouvelle victoire, grâce au "coup du coiffeur" (couper les longs cheveux qui dépassent à coup de sabre, ainsi que la nuque dans le même mouvement). 3 mygales particulièrement vicieuses en réchappent - elles arrivent à se déplacer sous terre, les enflures, mais Itto a plus d'un tour dans son sac et les amène dans la neige - ils se gèlent, les andouilles, et passent à l'attaque, rapidement maîtrisés par les lames cachées du landeau qui les cueillent comme des bleus.

Baby_Cart_6_img_dvd_09_1_

Reste la confrontation ultime entre Itto et Retsudô dans la neige. Toute la délégation japonaise de ski alpin qui a participé à Sapporo en 72 est de la partie, et heureusement que le landau a l'option mitrailleuse car contre 475 personnes, c'est vraiment dur. Extraordinaires cascades dans la neige sur landau -on se croirait dans un James Bond de la même époque, d'autant que la musique disco-ascenseur (ah les années 70!) le fait bien- qui va se finir par la victoire de... allez je suis pas chien je laisse le suspens. En tout cas, final en splendeur pour le père et son fils qui auront connu tous les terrains. Le Loup à l'enfant mérite décidément une place de choix dans le cinéma japonais. Gloire à toi Itto Ogami.   (Shang - 06/10/06)


babycart6BPour ma part, j'avoue une petite déception au vu de cet ultime opus, que j'ai trouvé un poil mou du genou. Après 8 heures de film, on est en droit d'attendre un final époustouflant, et cette séquence enneigée est en-dessous des attentes. Kuroda choisit à nouveau l'option "invincible" pour présenter son héros, et jamais on ne tremble vraiment pour Itto, qui décidément se sort de toutes les situations avec une facilité trop évidente.

Au crédit de l'épisode : une manière différente d'attaquer ce brave Loup à l'enfant. Après les 11000 méthodes éprouvées dans les épisodes précédents, tous en vain, les fameuses Mygales prônent la méthode "psychologique", et ça semble bien être la seule à vraiment ébranler le gars. Kuroda instille la magie noire dans son épisode, et c'est plutôt malin. Les seuls passages où Itto semble destabilisé, ce sont ceux où les Mygales exterminent tout ceux que croise le couple infernal. Du coup, le pépère ne sait plus à quel saint se vouer. Mais, code de l'honneur et des samouraïs oblige, les ennemis retournent bien vite à la bonne vieille méthode du sabre, et on a beau leur crier que ça ne marche pas avec le gars Itto, ils se précipitent sur le danger en vociférant et se font empaler en deux temps trois mouvements. C'est assez étonnant, d'ailleurs, de les voir courir vers Itto en restant bien dans la ligne de mire des mitrailleuses ; moi, j'aurais bifurqué.

babycart6CVisuellement, l'épisode est réussi, mais au niveau du scénario, il devient trop improbable. Retsudô se souvient qu'il a un descendant toutes les 2 minutes ("tu es mon dernier espoir", dit-il à sa fille, et quand elle se fait pulvériser, il se tourne vers un fils, qui a une soeur, etc.), ce qui fait qu'on a l'impression que la série ne prendra jamais fin. D'où un désintérêt certain vis-à-vis du sort de Itto, de toute façon définitivement immortel puisqu'il sort sans un épi de son combat avec 8000 samouraïs sanguins. Si j'ai un conseil à donner aux futurs spectateurs de Baby Cart, c'est celui-ci : précipitez-vous sur la série, mais évitez les 4 et 6, et sachez que vous serez un peu frustrés.   (Gols - 01/05/08)

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