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Shangols
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24 avril 2008

Baby cart - Le Loup à l'enfant (vol. 5): Le territoire des Démons (Meifumando) (1973) de Kenji Misumi

babycart501_1_Du boulot pour notre bourreau préféré puisqu'il doit honorer deux contrats : voler une lettre à un bonze, puis décapiter le clan des Sukoda avec suzerain, femme et pitite fille - le premier enfant, véritable héritier étant retenu dans une tour.

Le début genre "jeu de pistes" est assez cool puisque il faut pas moins de cinq messagers (avec chacun 100 pièces d'or) pour expliquer à Itto sa nouvelle mission. Chacun des messagers doit provoquer le maître et raconter un bout debabycart506_1_ l'histoire dans un dernier gasp... Ce sens du sacrifice et de la loyauté se trouvent définitivement au centre de cet épisode où les combats s'enchaînent sur un rythme démoniaque : il y a notamment cette scène très originale sous-marine, Itto découpant par-dessous la jonque du bonze pour le faire couler... Sa tenue de plage (entre le costume de sumo et le string) est à mourir mais cela ne le déride pas pour autant. Daigoro, le gamin, se retrouve lui aussi sur les flots dans son landau avant de faire du ski-sablique tiré par un babycart505_1_cheval - il aura tout testé dans cet épisode, même les coups de bâton en public, refusant de dévoiler l'identité d'une voleuse (tel père,...) Il est excellent quand il crie ses "non!" d'un air super têtu, tout comme il est énorme quand il fait des grimaces à la fin à la chtite héritière (qui fait bien d'en profiter avant que sa tête ne vole). Il est clair que le sang gicle souvent, qu'il prend parfois une coloration orange assez bizarre au contact de l'eau et que pas loin de 362 figurants ont dû encore morfler; la palme revient aux babycart503_1_lanciers masqués moustachus (ils ont piqué leur masque à la Comedia dell'arte non?), dont le sens de l'honneur est aussi fort que la pression du sang qui bouillonne sous leur masque - ils finissent avec les moustaches toutes souillées - un sale air de ressemblance avec des castors italiens braconnés. Plus qu'à attendre la confrontation finale avec Retsudo qui fait ici une apparition, un oeil en moins - relatif au méchant coup de sabre reçu dans le précédent épisode si vous suivez...   (Shang - 05/10/06)


Mon collègue ayant relevé tous les morceaux de bravoure qui composent ce 5ème opus, je ne peux que confirmer, en appuyant sur le fait que c'est sûrement le meilleur épisode de la série à tout point de vue : scènes de combat hyper-variées et chorégraphiées au millimètre, petite dose d'humour poétique bienvenue,baby_cart5 mélancolie de l'ensemble (on sent Ito un peu fatigué de tous ces meurtres), et mise en avant du personnage du gosse qui décidément devient une vraie graine de racaille. Misumi retrouve visiblement avec plaisir son héros, après un épisode 4 réalisé par un sbire et un peu en-dessous. Entre temps (un an entre le 3 et le 5), il a peaufiné son style, et prend enfin le temps d'exploiter chaque épisode dans sa longueur, avec 11000 petites trouvailles de mise en scène : Itto plonge sous l'eau, il y a 3-4 remous, il ressort et 42 cadavres se mettent à flotter, sobriété impeccable ; ou plus loin, une très belle scène toute en tension entre Itto et le chef du clan. Bref, très bon travail, qui permet en plus au compositeur de la série de tester son Bontempi tout neuf et de livrer une musique electro improbable du meilleur effet.   (Gols - 24/04/08)

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