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Shangols
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20 avril 2008

LIVRE : Ping-Pong de Jerome Charyn - 2001

2070319431Grand fana de la petite balle blanche devant l'éternel et de Jerome Charyn, ce petit livre avait tout me plaire d'avance. Et je me suis résolument régalé. Charyn attaque le sujet par tous les angles, aussi bien par le petit bout de la lorgnette de son histoire personnelle, que par l'évocation de salles mythiques de Manhattan, des grands champions américains mais aussi d'artistes (d'Henry Miller à Georges Moustaki) qui ont taquiné la balle, tout en évoquant le fameux syndrome du gaucher ou encore des rencontres politico-sportivo-historiques entre les Etats-Unis et la Chine dans les années 70 - épisode que le gars Forrest Gump reprendra en son temps à son compte. C'est rempli de petites anecdotes, de matchs dantesques, de petits détails techniques en fonction de l'évolution de ce sport, qui forcément ne peuvent que passionner tout aficionados. En guise de clin d'oeil à Gols, Charyn rappelle que "Miller a immortalisé le ping-pong, en a fait un exercice spirituel, capable d'illuminer des octogénaires et de récompenser leur concentration d'une paisible vigueur (...) Une des choses qu'il nous a apprises, c'est que le ping-pong est bon pour l'âme". On ne peut qu'acquiescer, me remémorant mes propres combats du temps de ma jeunesse folle (Shang dit "la gazelle" pour les intimes, tout autre commentaire est superflu). En ces temps également où sport et nationalisme font méchamment la une des journaux ici ou là, rappelons cette petite phrase de Mao, qui est de bien bonne augure pour les futurs J.O.: "Considérez la balle de ping-pong comme la tête de votre ennemi capitaliste (...) Tapez dedans avec votre raquette socialiste et vous aurez gagné un point pour la mère patrie"... Plutôt que de rester sur cette fausse note, je préfèrerais autant garder en mémoire cette petite phrase qui fait ma joie depuis une semaine. Lorsque les Américains débarquèrent en Chine, ils furent surpris de l'absence totale de mouches. Et Charyn d'évoquer cette légende comme quoi "un jour Mao en a eu marre des mouches. Il a dit aux Chinois d'en tuer une chacun..." En espérant que cette petite tournure comique finira par prendre le pas sur toutes ces "manifestations" peu salutaires dans les relations internationales. Tapons dans la balle au lieu de taper sur son voisin, c'est tout ce que cela m'inspire. 

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