Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
18 avril 2008

Un Garçon honnête (Tokkan kozo) de Yasujiro Ozu - 1929

38499_1Ozu ne s'est pas si souvent que ça essayé au burlesque, et, ma foi, ça ne lui réussit pas trop mal au vu de ce Garçon honnête tout à fait mignon. L'histoire n'était sûrement pas encore rebattue à l'époque : un malfaiteur se met en tête de kidnapper un gosse de banlieue (pour le faire travailler ? ou y a-t-il un crypto-message pédophile ?), mais ledit gosse s'avère insupportable : il balance des fléchettes dans la tête du complice, bouffe le korotakari du gars (c'est une sorte de pain en forme de poulpe, et c'est aussi un mot que je viens d'inventer pour étayer mon propos), il renverse le saké, le dénonce quasiment aux flics, lui enlève sa fausse moustache,et chiale à chaque frustration. Si bien que le gars se voit 38499_2contraint de le ramener là où il l'avait trouvé. C'est rigolo, et regardé avec beaucoup de tendresse par un Ozu déjà tout en bienveillance et en amour pour l'enfance. On reconnaît quelques traits du futur Bonjour dans ces petits groupes de bambins innocents qui font les 400 coups, et il y a aussi ces beaux décors de bicoques en bois où tous se croisent, enfants, voisins et voyous. Ca n'est pas non plus d'une ambition folle, mais ça mange pas de pain (hors le katikoraka cité) et c'est tout à fait agréable. Et puis j'adore ces cartons placés en tête des films rénovés d'Ozu : "Ce film et présenté dans sa version muette d'origine ; il n'est donc pas accompagné de musique". Du silence et de la tendresse dans un monde de sauvages.   (Gols 15/10/07)


Deux acteurs, l'inénarrable Tatsuo Saito et Tomio Aoki, que l'on retrouvera dans les films d'Ozu tout au long des années 30. L'histoire du kidnappeur happé par le kid est bon enfant comme tout, surtout quand le kidnappeur part à la chasse aux gosses avec un filet à papillons. Bien aimé les multiples baffes que se prend le gamin qui moufte à peine, ou le petit air de ne pas y toucher qu'il prend quand il vient d'envoyer les deux fléchettes dans la tronche de son bourreau, qui finit par ressembler à un étrange télétubbie. Joli plan final aussi, en passant, sur ce kidnappeur mis en fuite par les enfants qui veulent tirer parti de lui. Un retournement de situation ça s'appelle. Il manque tout de même apparemment pas loin de 25 minutes du film mais ce qui reste demeure cohérent.   (Shang 18/04/08)

sommaire ozuesque : clique là avec ton doigt

Commentaires
Derniers commentaires