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11 avril 2008

Didine (2008) de Vincent Dietschy

18876714_w434_h_q80Voilà un film absolument sans prétention, qui ressemble plus à un téléfilm "gonflé" qu'à un petit film de cinéma, et qui tente de retranscrire tous les efforts consentis par son héroïne pour sortir de la solitude dans laquelle elle semble se complaire. Géraldine Pailhas est sympathoche (je n'en dirais pas autant de Benjamin Biolay dont les airs constants de montre molle donnerait envie de l'assommer à coups de friteuse, guère mieux pour la chtite blonde qui sort avec un papy au jeu affecté au possible...) dans ce rôle sans esbroufe, tentant de venir en aide à son amie aux tendances suicidaires, de passer du temps avec l'ex de celle-ci ou encore de donner un coup de main à une assoc' qui s'occupe de personnes âgées. Des petits fils se nouent, se dénouent, la Géraldine Didine tente souvent de faire de son mieux, s'évertuant à sortir de sa petite enveloppe pour aller vers les autres (qui sont tous assommants, faut dire qu'elle est pas vraiment gâtée : la copine donneuse de leçon, le Benjamin Biolay mou comme une chique avec ses airs de type qui vient de perdre tous ses amis dans un accident d'avion, ou la mamie plus gonflante tu l'assassines), met souvent les pieds dans le plat, tente constamment d'affiner le tir et finit par flirter avec le neveu de la mamie qu'elle croise toujours plus ou moins incidemment.

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Au niveau du traitement, on est pas si loin d'un film d'Emmanuel Mouret, genre comédie douce-amère qui ne mange pas de pain; j'ai eu beau tiquer plusieurs fois sur le convenu terrible de certains dialogues, le manque total de direction de certains acteurs ou les champs/contre-champs à deux à l'heure ("Tu vas bien?", dit l'une... deux secondes... "ahahaha, qui, moi?" répond l'autre), je vais pas non plus me faire un ulcère et être agressif envers ce genre de film qui se mange comme une madeleine dans du thé sur le coup de 16 heures. On a certes l'impression que Godard n'a jamais existé, qu'on retrouve une façon de filmer du début du siècle, mais le ton résolument léger du bidule (on dit qu'il capte l'air du temps pour faire Télérama) qui s'adresse aussi bien aux moins de 7 ans qu'aux plus de 77, inspire une certaine mansuétude. Au moins, on est jamais dans le gros comique, ni la vulgarité, ni la suffisance. Ca se consomme gentiment comme une chanson de Souchon, et justement, vous allez rire, on le retrouve sur le générique de fin. Zen.

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