Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Shangols
REALISATEURS
GODARD Jean-Luc 1 2
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
10 janvier 2008

Porco Rosso (Kurenai no buta) (1992) de Hayao Miyazaki

photo_Porco_Rosso_Kurenai_no_buta_1992_2

Un bon petit Miyazaki de temps en temps, ça fait pas de mal, surtout avec un gros porc en héros qui fume des gitanes. Si l'histoire est centrée sur le duel entre l'honorable "Porc Rouge" et le frimeur américain de Curtis, deux hydraviateurs de renom, on retrouve en toile de fond un territoire entre le réel et l'imaginaire "quelque part dans les mers Méditerranée" - à forte teneur italienne quand même, une histoire d'amour toujours remise à plus tard, une jeune fille bien émancipée, et ces magnifiques villes-îles dont le maître japonais a le secret. Quelques piques anti-américaines gentillettes - la fin du combat aérien "au pistolet", notre ami le porc tançant l'américain qu'on est point dans un western avant de lui envoyer une clé à molette dans la tête -, des personnages récurrents dans l'univers du grand Hayao - le savant fou moustachu, les grands-mères avec une grosse verrue sur le front... - et toujours un humour de bon allant, avec bastons de folie (le combat aux poings jusqu'à l'épuisement entre nos deux personnages principaux qui leur laisse le visage en compote - dantesque), jeux de mots extra-fin (le porc "tête de lard" aux idées un peu grivoises, pardon, cochonnes) et malgré tout un grand sens de l'honneur chez notre héros. Miyazaki n'est pas rat dans les couchers de soleil, et livre quelques séquences poétiques d'anthologie comme cette mer blanche de nuages sur laquelle se pose l'hydravion rouge du futur Porco Rosso (c'était un homme avant une mystérieuse malédiction...), et cette traînée blanche dans le ciel constituée de tous les avions abattus, comme si leur âme continuait de planer dans les airs; la séquence d'ouverture est en elle-même assez jouissive avec ces petites écolières qui rêvent de se faire kidnapper et foutent un souk infernal chez les preneurs d'otages : Miyazaki ne prend pas les gamins pour des abrutis sages comme une image, mais pour des petits monstres turbulents pleins de curiosité. Toujours un plaisir pour ma part.      

Porco_1

Commentaires
Derniers commentaires