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8 janvier 2008

L'Esclave aux Mains d'Or (Golden Boy) (1939) de Rouben Mamoulian

Certes le titre français est plutôt bêta, tout comme l'idée un peu saugrenue au départ de ce film d'avoir un jeune boxeur de 21 ans qui a fait dix ans de violon... On comprend que Stallone n'ait point fait de remake. Premier grand film de William Holden qui joue donc un personnage aux prises avec de multiples choix, super délicats. (Ah oui tu te pètes la main, il te reste que le tambour ou les cymbales)

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Déjà quand on découvre Barbara Stanwyck en petite amie d'un vieux moustachu, manager de boxe, on devine qu'il y aura anguille sogoldenboyus roche avec ce jeune gars échevelé qui n'a d'yeux que pour elle dès la première seconde... C'est d'ailleurs pour lui faire plaisir qu'il décide de poursuivre la boxe et non le violon - au grand dam de son père, l'épicier italo-américain typique vu 100 fois dans 100 films. Seulement sitôt qu'il s'engage sur cette voie, avec succès, la Barbara se rend compte qu'il devrait mieux suivre son instinct et continuer le violon ('tain, c'est bien les gonzesses ça : elles veulent qu'on change pour elles et dès qu'on change elles regrettent celui qu'on était avant... Roh ça va, je plaisante... C'est pareil pour les hommes...). Le type, ça l'embrouille un peu, cette histoire, d'autant qu'il pense que la chtite n'est pas clean avec lui : il quitte son manager, s'engage avec un truand italien, fait le combat de sa vie... mais tue son opposant sur le ring. Je ne vous cache point qu'on a un super happy end, retour à la casa, le père au bord de la crise cardiaque, avec la Barbara au bras, la raison l'emporte, cool.  La boxe j'ai toujours dit que c'était un sport dangereux, plus que le violon.

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Bon même replacé dans son époque, le récit de ce golden boy boxeur qui se brûle les ailes au sunlight des rings avant de revenir sur terre est aussi convenu que mes métaphores à deux balles. L'idylle entre Holden et Stanwyck est balisée à mort - ils sont attirés, elle résiste, se laisse embrasser, lâche l'affaire avant finalement de revenir en courant vers son héros - et la famille emmenée par l'immigrant de père, veuf qui regarde la Madonne la larme à l'oeil, se veut un peu trop turbulente et théâtrale pour vraiment convaincre. Cela dit les combats de boxe -assez rares- sont eux assez bien menés (surtout le dernier qu'on a dans son ensemble; l'annonce de l'affiche de la soirée, malgré tout, entre Holden/Joe Bonaparte (un gagnant...), fils de New York, et "Chocolate Drop" (sic) "la fierté de Harlem" est un peu too much...) et le film, assez convenu, se laisse suivre avec modération. Il permet surtout de découvrir, sur une bien belle musique, un tout jeune William Holden qui n'en veut et c'est déjà pas si mal.

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