Derrière la Cité Interdite (Dong gong xi gong) (1996) de Yuan Zhang
Derrière la Cité interdite se trouve un bien joli parc où nous nous sommes baladés avec l'ami Bibice en tout bien tout honneur... Parce que le soir, il s'en passe de drôles: ce serait un rendez-vous homosexuel - on en voit 3, énorme. La grue de la caméra se fait un malin plaisir de passer au dessus des toits et des murs pour qu'on puisse voir , nous spectateurs privilégiés, la vérité... Bon franchement, l'histoire ne se passerait pas en Chine, ça vaudrait à peine un pet de lapin. Oui l'homosexualité au pays du soleil levant a bien du mal à être tolérée. Mais enfin c'est pas non plus ce genre de film qui va révolutionner culturellement nos amis chinois.
A Lan se fait chopper par un policier au comportement po ultra straight: lors d'une nuit, le "prisonnier" et le policier vont jouer au jeu du chat et du chat; l'un raconte son éveil sexuel, ses émois, on le voit même se faire caresser les fesses, je vous jure (...) et avoue finalement qu'il est homosexuel (oh mon Dieu! Mais on s'en doutait faut dire). Pendant ce temps-là, l'autre qui joue affreusement mal alterne les petits gestes nerveux et les éclats de colère. A Lan rêve depuis tout petit que sa mère appelle un policier pour le punir (Oh oui, passe-moi les menottes - et l'autre de s'exécuter) et raconte ce conte chinois d'une prisonnière amoureuse de son geôlier. Tout ça c'est bien gentil, mais les regards enamourés que se lancent les deux gars finissent par lasser... Bon c'est quand qu'ils passent à l'acte, fusil... Ils se tiennent la main, s'embrassent, s'amusent avec un jet d'eau (ça doit être une métaphore ça) et ah tiens, le soleil se lève. Bon on va pas dire que cette co-production sino-française est totalement un coup d'épée dans l'eau, mais on reste tout de même à deux mille années lumières d'un Happy Together dans la passion et l'originalité.