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5 novembre 2007

It's a free World... (2007) de Ken Loach

18806265Histoire de relancer la machine et comme la polémique sur Michael Moore ne peut pas faire long feu (on est d'accord sur l'essentiel, hum), je me suis dit que ce n'était pas une mauvaise idée de se voir le tout dernier Ken Loach (suis tombé dessus vraiment par hasard et suis d'autant plus surpris que la version dvd est nickel alors que le film vient à peine de sortir en Angleterre... bon je me suis po posé plus de questions, même si je dois admettre qu'il y avait dans mon choix une part de vice et que j'affichais un sourire malsain quand j'ai payé ma petite galette - en toute bonne foi)

Alors pour ceux qui ont raté les épisodes précédents, il est bon de rappeler que Ken Loach est un cinéaste de gauche, en deuil depuis la disparition des Dossiers de l'Ecran. Il a choisi cette fois-ci un sujet d'actualité brûlant: les Polonais (pas tous plombiers en fait) et autres travailleurs émigrés plus ou moins en règle qui viennent pécho du travail en Angleterre, pays où grâce à Moore on apprend qu'on vous rembourse le taxi quand on va se faire soigner à l'hôpital (désolé). Une jeune femme, genre Pamela Anderson du pauvre, bosse dans une boîte qui joue les intermédiaires entre la Pologne et les entreprises anglaises qui cherchent de la main d'oeuvre pas chère; à peine a-t-elle fini sa mission qu'elle se fait virer et comme c'est son 30ème taff en 5 ans, elle décide de monter sa propre boîte; cela est d'autant plus jouable que des mecs étrangers sans taff à Londres, qui vivent dans des caravanes, ce n'est pas ce qui manque... S'il y a chez elle un certain bon fond au départ, l'attrait du gain va vite prendre le dessus (toujours dit que c'était une vicieuse, Paméla), et sa façon de traiter les gens va très vite se dégrader... Après avoir arnaqué - indirectement - des polaks, elle fera face à de gros soucis perso, genre kidnapping de son fils...  Pour s'en sortir, elle n'hésitera pas alors à taper encore plus bas: des mecs sans thunes en Ukraine, prêts à faire le grand saut, ce n'est pas ce qui manque... Enfer et damnation de ce monde de profit, diable - Loach ne va tout de même pas jusqu'en Chine sûrement pour des questions de budget (...)

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S'il faut reconnaître que les acteurs ont un certain abattage, on est toujours dans le cinéma de papa; ce qui différencie un Loach des Dardenne, comme ça au hasard, c'est la finesse. Chez Loach tout est frontal, brut, sans second degré ou message implicite. It's a free world..., libéral s'entend, et ce jeu de mot sur le titre est là où s'arrête toute l'ironie du gars. La boîte d'intérim de la gonzesse a pour logo elle-même sur une grosse moto avec en fond un arc-en-ciel. L'arc-en-ciel, je vous explique, ça fait rêver les gens naïfs mais on sait bien qu'au final, ben non, ça existe po vraiment. Loach, c'est un peu le gars qui vous montre tout ce qu'il faut penser et oublie souvent au passage la valeur artistique. En fait, franchement, j'ai rien contre Loach, je vous promets que c'est mon co-blogueur, qui me pousse... (je me dédouane, tranquillou, ehehe). J'en viens juste à croire comme lui que ses films sont souvent plats, un peu ternes et sans profondeur. C'est pas forcément méchant, si?   

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