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3 novembre 2007

Les Hommes de la Mer (The Long Voyage Home) (1940) de John Ford

John Ford aimait la mer (si, si, dans les bonus on le voit sur son super yacht) et ce film est un véritable hommage aux marins; enfin personnellement, je le vois comme tel car en dehors de nous montrer cette joyeuse bande en action, sur mer puis sur terre, il n'y a quand même pas grand-chose à se mettre sous la dent.

longvoyagehome

Certes on comprend la volonté de Ford de s'attacher à des personnages qui viennent d'une classe sociale des plus basses - comme dans Le Mouchard on a affaire à des petites gens qui passent leur vie à écumer les mers, avant d'écumer les bars et de se retrouver sans le sou; il y a une galerie de personnages plutôt variés, l'alcoolo (à l'origine d'un milieu social élevé, le seul) qui a choisi, de lui-même, de s'exiler de sa petite famille, la bonne brute au coeur tendre qui perd sa vie sur le bateau, le petit moustachu qui a toujours le vent en poupe, le type inséparable de sa flûte... Tout ça fleure bon la joyeuse compagnie, la bonne vieille amitié masculine... On retrouve également quelques jolis passages sur le pavé humide de Londres où l'ombre de ces spectres de la terre ferme s'allonge démesurement. Pas de problème non plus sur les bourrasques de vent en plein mer, les tempêtes ont de la gueule et on est jamais avare d'un seau d'eau dans ta tronche. Quelques plans enfin comme la photo ci-dessus avec une profondeur de champ magistrale.

protectedimage

Là où je suis plus sceptique c'est sur le fil narratif constitué de 4-5 petites historiettes mises bout-à-bout: la fiesta sur le pont avec le rhum et les gonzesses, la grande brute qui tombe comme un mât et qu'on jette dans les flots, l'alcoolo que l'on soupçonne d'être un espion et qui se révèle un amoureux transi, le chargement de dynamite du bateau dont presque tout le monde se fout, et la fiesta enfin avec Ole que l'on renvoit chez lui... On aurait aimé une vraie trame capable de tenir l'ensemble de bout en bout. D'autant que la dernière histoire est assez pathétique, le marin suèdois étant joué par...  John Wayne qui après 1h00 de figuration se lance dans son rôle de composition: le Suédois pour lui c'est un type qui parle anglais en oubliant des mots et qui garde un super accent texan... On y croit que dalle et on se demande qui a pu avoir une telle idée pour un casting autant à côté de la plaque. Certes cela ne fait pas tout mais au final, cette histoire d'hommes couillus manque foncièrement de punch et de liant et on regrette un peu nos chevaux et nos indiens...

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