Week-End à Sochaux (1971-72) du groupe Medvedkine de Sochaux dont Chris Marker

On retrouve les même idées de base que dans la plupart des sujets consacrés à Peugeot: exploitation du jeuuuune, affectations de poste sans rapport avec la formation du jeuuune, stages pour augmenter le rendement, intimidation et isolation des travailleurs algériens ou marocains... Et donc la volonté de nos jeuuunes des faire un film pour militer "contre l'exploitation", le cinéma comme "arme pour le prolétariat", fatigués nos jeuuuunes de se taper les pub et les films de la bourgeoisie. Montage efficace, musique entêtante et abrutissante (Peugeot répété 3000 fois, cela va me filer des cauchemars) et image choc avec nos jeunes qui tirent à la corde une Pigeot pendant que le méchant patron les fouette sur le capot. On rêve de partager les bénéfices, on rêve de se débarasser du patron, on rêve. Faut dire que Peugeot dans le genre gros enfoiré à tous les bouts de la chaîne, ça se pose là, contrôlant les logements comme les supermarchés "RAVI" du coin où ils embauchent des petites gonzesses de 17 ans qui coûtent 600 boules par mois pour 51h de taff par semaine (avec ça aujourd'hui, avec l'inflation, t'as pas un paquet de Carambar). Et oui, je voyais le jour à cette époque et le jeuuune espérait que ses enfants puissent faire des études... Certains en ont fait, Dieu soit loué, mais le monde il a po beaucoup bougé...

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