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28 octobre 2007

Ai Nu, Esclave de l'Amour (Ai Nu) (1972) de Yuan Chu

Tarantino n'étant jamais à un pompage prêt, il faut croire qu'il s'est bien servi dans ce film de la Shaw Brother, dans les décors surtout, et même dans l'intrigue puisqu'une femme se venge de 4 personnes. Sacré Quentin dont on attend toujours un film personnel. Cela dit ce film hong-kongais vaut aussi le détour puisqu'il nous présente, chose relativement rare de ce côté du globe à cette époque, les rapports saphiques entre la maîtresse d'un bordel et l'une des courtisanes. Pas de quoi sauter au plafond dans l'érotisme mais deux baisers qui nouent une trame plus tortine qu'elle en a l'air.

intimate_confessions

Ai Nu est la nouvelle recrue sauvage du bordel du printemps. Elle tente dans un premier temps de se rebeller comme une petite coquine, même de fuir avec un muet qui lui a déclaré son amour (?... oui bon le gars retrouve sa langue pour le coup - avant d'ailleurs de se prendre un coup d'épée très mal placé qui va lui faire 285_0définitivement fermer son clapet). Ai Nu a le choix entre mourir, là maintenant si tu veux, ou obéir et vivre. Moi aussi j'aurais pris la deuxième option. La vengeance est un ébat qui tourne mal: quatre des grands pontes de la ville qui l'avaient précédemment souillée vont faire les frais de la note; l'un assassiné froidement sous la neige, l'autre, fan de bondage (je savais qu'il y avait un risque) brûlé vif, le troisième après la figure dite des "quatre bonheurs" (je vous fais pas de dessin, ça se fait à 5) meurt d'abus d'aphrodisiaques, le dernier d'une épingle à cheveux en plein foie. La maîtresse de l'établissement est entre temps tombée follement amoureuse de la sauvageonne, mais elle ne sait point encore que "l'amour est plus cruel que la haine" (à mettre sur le manteau de ma cheminée plus tard). Le combat final est dantesque, avec planter de bras dans le coeur et l'une des deux qui finit manchote (mieux que dans le Graal): c'est un défilé de couleur, du sang en veux-tu en voilà, tiens moi je vais tenter un saut, les robes blanches et rose bonbon des deux héroïnes finissent vermillon, sans parler du décor qui morfle vegra au passage - l'ultime baiser entre les deux femmes scelle une histoire d'amour et de haine des plus troublants... Bon c'est pas toujours d'un niveau intellectuel hallucinant mais dans le genre des films des frères Shaw, un des plus distrayants et ... excitants (les tourner-bouler s'entend).

285_1

Commentaires
V
grand film
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