Opera No.1 (1994) de Hal Hartley
Petit bonheur de huit minutes qui réconcilie avec le sens musical, la direction des acteurs, l'humour, le romantisme du Hal. Deux fées (Parker Posey et Adrienne Shelley, euh, féeriques et en rollers) décident de donner un petit coup de baguette magique pour qu'une jeune femme tombe amoureuse d'un bibliothécaire juché sur une estrade impropable. Tout va mal puisque les deux personnages tombent amoureux de la même fée. L'éclat de rire involontaire d'Adrienne en fin de scène (elle se bat avec les fleurs qui tombent de sa couronne) contient toute la grâce du Hal qu'un rien amuse - un petit son de clochette délicieux dès que les fées touchent le nez des humains. Un décor désaffecté avec une mare tarkovskienne (soyons extatique) et l'Adrienne au bord toute pensive avec ses rollers. Simplement poètique. Comment Hal Hartley a-t-il pu à ce point oublier toute inspiration depuis? That is the question.
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